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L'Equateur et la catastrophe du coronavirus

Une force spéciale pour ramasser les cadavres a été mise en place Une force spéciale pour ramasser les cadavres a été mise en place [Jose Sánchez / AFP]

L'Equateur en deuil et en état d'urgence absolu. Le pays d'Amérique Latine prend de plein fouet l'épidémie de coronavirus, et cela ne devrait pas s'arrêter de suite si l'on en croit les autorités.

Pour le moment les chiffres ne sont pas forcément plus impressionnants qu'ailleurs, avec 369 morts pour 7.600 cas confirmés par les autorités. Mais cela est loin de la réalité qui touche le pays. Dans la ville de Guayaquil, qui compte l'immense majorité des malades, la situation est dramatique. Au 12 avril, plus de 800 cadavres ont été retirés de logements divers selon un responsable de la municipalité. 

Les hôpitaux et services funéraires ne pouvant suivre la cadence, ces morts sont laissés chez eux, ou carrément dans la rue. Une situation qui devrait continuer de se détériorer, puisque les autorités estiment que le nombre de décès devrait grimper rapidement à 3.500. «Ici, il n'y a pas de place ni pour les vivants, ni pour les morts. La gravité de l'épidémie à Guayaquil en est à ce point», a déclaré Cynthia Viteri, maire de la ville. 

Une force spéciale a été créée pour permettre le ramassage des corps, alors que le gouvernement est largement pointé du doigt pour sa réponse trop tardive. Un couvre-feu et des mesures de confinement ont finalement été mis en place, alors que les services de l'Etat étaient déjà débordés. Si la situation continue à s'empirer, le petit pays de 17 millions d'habitants pourrait devenir l'épicentre de l'épidémie en Amérique du Sud, devant le Brésil et ses 209 millions d'habitants, qui comptent officiellement 28.320 cas pour 1.736 décès. 

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