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Fusillade au Canada : au moins 23 morts, le bilan de la pire tuerie du pays s'alourdit encore

Cette tuerie est la pire de ce genre que le Canada ait connu de toute son histoire.[Tim Krochak / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Un homme armé a tué au moins 23 personnes pour une raison encore inconnue dans la nuit de samedi à dimanche en Nouvelle-Ecosse (Canada), lors de la pire tuerie de ce genre qu'ait connu le Canada.

Le bilan de la fusillade est passé de 18 à 23 morts, a annoncé ce mardi 21 avril la Gendarmerie royale du Canada. 

Plusieurs corps retrouvés dans des décombres

«Nous pensons qu'il y a 23 victimes, dont une âgée de 17 ans», a expliqué la police, qui indique avoir retrouvé plusieurs corps dans les décombres de maisons incendiées par le tueur

Le tueur, un prothésiste dentaire de 51 ans selon les médias, a été tué dimanche en fin de matinée à l'issue d'une vaste chasse à l'homme d'une douzaine d'heures dans toute la province de l'est du Canada. 

Lors de sa cavale meurtrière, Gabriel Wortman a notamment circulé au volant d'une voiture semblable à celles de la police, portant au moins une partie d'un uniforme de policier. Il a semé la mort en plusieurs endroits, dans des circonstances et pour une raison encore mystérieuses qui ont choqué le pays. Les fusillades de masse sont rares au Canada, contrairement au voisin américain.

Les motivations de Gabriel Wortman doivent encore être éclaircies par l'enquête.

«Il est trop tôt pour parler de motivation», avait expliqué lundi lors d'un point presse le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse Chris Leather.

Plusieurs victimes «ne semblent pas avoir de lien avec le tireur», avait-il noté. Mais «le fait que cet individu disposait d'un uniforme et d'une voiture de police laisse certainement penser que ce n'était pas un acte spontané».

Vaste chasse à l'homme

La tuerie a commencé samedi en fin de soirée dans la petite commune rurale de Portapique, une bourgade d'une centaine d'âmes à environ 130 kilomètre de la capitale Halifax. Plusieurs victimes ont été découvertes devant et à l'intérieur d'une maison où la police a été appelée après des signalements de coups de feu. 

L'auteur présumé de ces meurtres avait pris la fuite à l'arrivée de la police, déclenchant une vaste chasse à l'homme. Les habitants de la région, déjà confinés par l'épidémie de coronavirus, ont été priés de s'enfermer chez eux par les autorités. 

L'homme en fuite est «armé et dangereux», avait prévenu la police, conseillant même aux habitants de se réfugier dans leur sous-sol si possible.

Gabriel Wortman a été tué lors de son arrestation dimanche en fin de matinée.

Une agence indépendante chargée d'enquêter sur les incidents graves impliquant la police, l'Équipe d'intervention en cas d'incidents graves de la Nouvelle-Écosse, a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête après la mort du suspect, abattu par la police à Enfield, près de l'aéroport de Halifax en fin de matinée.

Une policière, Heidi Stevenson, 23 ans d'ancienneté et mère de deux enfants, a été tuée dimanche et un policier a été blessé, a précisé la police.

Cette tuerie est la pire de ce genre que le Canada ait connu de toute son histoire.

Le 6 décembre 1989, un homme avait tué par balles 14 femmes à l'école Polytechnique de Montréal avant de se donner la mort, provoquant ce qui était à l'époque la pire tuerie de masse -et le premier féminicide- de l'histoire du pays.

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