En direct
A suivre

Avec le confinement, les ventes de préservatifs en chute libre

Le confinement tue les rencontres et avec lui l'amour. Ce faisant, les préservatifs s'avèrent inutiles. [Photo d'illustration / MANAN VATSYAYANA / AFP].

Les temps sont durs pour Durex. Distanciation physique, bars, restaurants et autres lieux de socialisation fermés... Le célèbre fabricant de préservatifs s'alarme d'une chute vertigineuse de ses ventes à cause du confinement. Une situation qui concerne tous les acteurs du secteur.

Laxman Narasimhan, directeur général de Reckitt Benckiser, la société britannique qui a acheté Durex en 2010, a ainsi indiqué que les ventes avaient drastiquement chuté dans plusieurs pays, comme l'Italie et le Royaume-Uni, tous deux particulièrement touchés par la pandémie de coronavirus.

«Ce virus a un impact sur le nombre d'occasions intimes», a résumé un brin désabusé le dirigeant, sans toutefois avancer de chiffres précis, selon des propos rapportés par le quotidien britannique The Guardian.

Le confinement tue l'amour

«Les jeunes Anglais ont moins de relations sexuelles depuis le début du confinement (décidé le 23 mars au Royaume-Uni, NDLR) mais l'anxiété et les temps incertains pourraient également conduire à une diminution des relations dans les couples stables», a-t-il ajouté. 

Le Guardian rappelle de son côté qu'avant de mettre en place le «lockdown» (le confinement, en français), les autorités n'avaient d'ailleurs pas hésité à aborder l'épineux sujet des relations amoureuses en avertissant les personnes s'étant mises en couple récemment de décider «immédiatement» de s'installer ensemble ou de se mettre en quarantaine séparément.

Le but étant de prendre une décision mais de s'y tenir pendant toute la durée du confinement. «Faites votre choix et respectez-le», avait d'ailleurs dit Matt Hancock, le secrétaire d'Etat à la Santé, au cours d'une prise de parole remarquée.

Maintenir l'activité coûte que coûte

Laxman Narasimhan a quoi qu'il en soit déjà indiqué qu'il ne comptait pas réduire la cadence de ses usines. Non seulement le dirigeant table sur un rebond de son activité lorsque les confinements européens seront levés, mais, précise-t-il, en Chine, la demande en préservatifs est revenue au même niveau que celui d'avant-crise. 

Par ailleurs, Durex, qui opère avant tout comme une marque commerciale, est très largement dépendante d'une autre société, le Malaisien Karex qui fournit des préservatifs au monde entier.

La Malaisie, terre historique dans la production de caoutchouc et dans l'extraction de sa matière première, le latex, a en effet imposé un lockdown strict qui rend difficile les productions, et donc les exportations, faisant poindre un risque de pénurie au niveau mondial. Pour Durex, continuer autant que faire se peut l'activité des sites qu'il détient en nom propre apparaît donc comme une priorité.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités