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Un vaccin contre le coronavirus, développé à Oxford, va être produit en masse

En cas de succès chez les humains, le vaccin britannique pourrait être produit par millions dès septembre 2020. [Photo d'illustration / THIBAULT SAVARY / AFP].

La presse britannique annonce ce jeudi 30 avril que le géant pharmaceutique AstraZeneca et l'université d'Oxford sont parvenus à un accord afin de produire en masse et dès que possible un vaccin présenté comme prometteur contre le coronavirus.

La veille, des scientifiques de l'institut Jenner de l'université d'Oxford, au Royaume-Uni, avaient en effet indiqué que les premiers tests pratiqués sur des macaques s'étaient avérés concluants.

Le mois dernier, dans le cadre d'un test pratiqué aux Etats-Unis, le vaccin d'Oxford avait ainsi été inoculé à six primates et aucun d'entre eux n'a été infecté par le coronavirus alors qu'ils avaient été exposés à «d'énormes» doses de virus. Un autre groupe de macaques, qui lui n'avait pas été vacciné, a au contraire été «terrassé» par la maladie.

Des essais sur 6.000 humains planifiés

Cette étape préliminaire passée avec succès, l'université d'Oxford a donc indiqué qu'elle allait planifier des tests de ce vaccin d'ici à la fin du mois de mai auprès d'une cohorte de 6.000 personnes. Un nombre très important puisque les projets concurrents ne comptent à ce stade que quelques centaines de participants.

C'est le cas, notamment, du vaccin du laboratoire chinois Sinovac Biotech, qui si lui aussi s'est avéré être efficace chez des macaques, doit maintenant faire l'objet de tests sur 144 personnes seulement.

Après les résultats encourageants obtenus par les chercheurs d'Oxford, AstraZeneca, dixième laboratoire pharmaceutique au monde et seul britannique du top 10 (derrière l'Américain AbbVie (9e) et le Français Sanofi (8e)) s'est donc rapproché de l'université afin de lui proposer de produire le vaccin en masse si les tests sur les humains s'avéreraient être eux aussi concluants.

Un accord que la presse britannique présente comme «non lucratif», mais qui placerait de fait le géant pharmaceutique du pays en position de force sur la scène mondiale en cas de succès.

Des millions de doses prêtes dès septembre ?

«Nous nous félicitons vivement de cet accord noué entre AstraZeneca et l'université d'Oxford. Le vaccin d'Oxford est l'un des plus avancés au monde. Associer le meilleur de la science britannique et le meilleur des laboratoires du pays, c'est se donner toutes les chances de porter un coup décisif au virus», s'est félicité Matt Hancock, secrétaire d'Etat à la Santé du Royaume-Uni.

«La science est certes incertaine, et peut-être même qu'on ne trouvera finalement pas de vaccin mais cet accord donne au Royaume-Uni une chance possible de vaincre ce terrible virus. J'envoie donc mes meilleurs vœux de bonne fortune à toutes les personnes impliquées, pour le bien de la nation mais aussi pour le bien du monde entier», a-t-il ajouté.

En tout état de cause, si le vaccin d'Oxford est sûr et qu'il fonctionne, les premières millions de doses pourraient être disponibles d'ici à septembre, assure de son côté le journal américain The New York Times.

Un temps considérablement réduit car Oxford avait déjà procédé à des essais similaires l'année dernière sur un autre coronavirus qui se sont révélés inoffensifs pour l'homme. Au regard de l'urgence de la situation autour de la pandémie de SARS-COV-2, l'université a également obtenu des autorités britanniques des autorisations administratives accélérées.

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