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La Corée du sud envoie des masques à l'un de ses anciens combattants français

En pleine pandémie, la Corée du sud a témoigné de sa reconnaissance envers celui qui s'est battu pour elle il y a près de 70 ans.[KIM HONG-JI / POOL / AFP]

Il est l'un des derniers vétérans français de la guerre de Corée encore en vie. A 88 ans, Michel Ozwald sait que le pays pour lequel il a combattu il y a près de 70 ans ne l'a pas oublié. Fin avril, il a reçu une enveloppe envoyée par l'ambassade de Corée en France : à l'intérieur se trouvaient une lettre et des masques pour le protéger du coronavirus.

«Nous vivons depuis plusieurs semaines, une période inédite due à la pandémie qui frappe le monde entier, peut-on lire dans cette missive. Notre gouvernement de Corée porte une attention particulière aux vétérans de la guerre de Corée en ces moments délicats. Ainsi en mon nom, et celui de la République de Corée, tout en vous exprimant la solidarité du peuple coréen, je tiens à vous faire parvenir quelques masques et à vous transmettre mes souhaits les plus sincères de bonne santé»

Des mots qui ont ému l'ancien militaire vivant aujourd'hui près de Belfort (Bourgogne-Franche-Comté). Michel Ozwald a été envoyé en Corée pour se battre en 1951, alors qu'il n'était âgé que de 19 ans.

Le conflit opposait la République de Corée au sud, soutenue par les Nations unies, et la République populaire démocratique de Corée au nord, épaulée par l'Union soviétique et la République populaire de Chine.

Enfant de l'assistance publique, Michel Ozwald s'est engagé dans l'armée pour «sortir de l'enfer» où il vivait, indifférent à l'idée de «mourir là-bas», raconte-t-il à franceinfo.

De la guerre, le Franc-comtois se souvient des tranchées et, surtout, du froid. Jusqu'à -35 degrés. Le vétéran a fini sa carrière dans l'Armée française au grade de colonel.

Près de 70 ans après le conflit, qui a pris fin en 1953, la relation entre la France et la Corée du sud semble toujours vivante. Chaque année, les membres de l’Association nationale des anciens et amis des forces françaises de l'ONU et du bataillon et régiment de Corée se retrouvent sur les Champs-Elysée pour raviver la flamme du soldat inconnu.

Par ailleurs, Michel Ozwald a été invité par deux fois à se rendre en Corée du sud. Pour l'ancien soldat, ces masques sont donc un ultime témoignage de reconnaissance : comme un lien d'une période troublée à une autre.

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