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Un plan destiné à développer rapidement des vaccins contre le coronavirus rejeté en 2017

Les chercheurs du monde entier cherchent actuellement un vaccin contre le Covid-19. Les chercheurs du monde entier cherchent actuellement un vaccin contre le Covid-19. [NICOLAS ASFOURI / AFP]

Les plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales auraient refusé, en 2017, une proposition de l'Union européenne visant à travailler sur des vaccins à développement rapide pour des agents pathogènes comme les coronavirus.

Ce plan a été présenté par les représentants de la Commission européenne siégeant à l'Initiative en matière de médicaments innovants (IMI), selon The Guardian, qui s'appuie sur deux documents pour ces révélations : un rapport du Corporate Observatory of Europe (COE) et un procès-verbal d'une réunion du conseil d'administration de l'IMI. 

Une telle recherche «pourrait faciliter le développement et l'approbation réglementaire de vaccins contre des agents pathogènes prioritaires, dans la mesure du possible avant qu'une épidémie se déclare», expliquaient ces représentants.

Mais cet argument n'aurait pas convaincu les entreprises pharmaceutiques, elles-mêmes membres de l'IMI. En effet, cet organisme, qui a vocation à favoriser la coopération entre les industriels et les scientifiques, est composé de fonctionnaires de la Commission mais aussi de représentants de la Fédération européenne de l'industrie pharmaceutique (EFPIA). Parmi ses membres, il y a par exemple les grands groupes GlaxoSmithKline, Novartis ou Pfizer.

L'IMI a été «davantage axé sur les priorités du marché dans le cadre du statu quo», au lieu de chercher à «compenser les défaillances du marché» et favorisant la recherche pour accélerer le développement de médicaments innovants, conformément à ses attributions, regrette le Conseil de l'Europe dans le rapport du COE.

La lutte contre le coronavirus mise de côté ?

L'IMI aurait également fait le choix de ne pas financer de projets avec la Coalition pour les innovations en matière de préparations aux épidémies qui cherche notamment à lutter contre les maladies telles que le syndrome du SRAS ou du MERS, deux coronavirus. «L'interaction avec la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) se poursuit, mais aucun co-investissement immédiat n'est prévu» est-il notamment écrit dans le procès-verbal du conseil d'administration de l'organisme, toujours selon The Guardian.

En réponse au rapport du COE, une porte-parole de l'IMI aurait déclaré que les maladies infectieuses et les vaccins avaient été une priorité dès le départ. Elle a pris pour exemple un projet de 20 millions d'euros lancé en 2015 suite à la pandémie d'Ebola, connu sous le nom de Zapi. Elle a ajouté que ce sujet était en concurrence avec d'autres priorités au moment de la proposition de 2017.

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