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Chine : la pollution de l’air revient au même niveau qu’avant le coronavirus

A Shanghai, le taux de dioxyde d'azote est déjà supérieur de 9% à celui de l'an dernier à la même époque.[Hector RETAMAL / AFP]

En forte baisse durant le confinement, les niveaux de concentration de particules fines et de dioxyde d’azote dans l’air sont revenus au même niveau qu’il y a un an en Chine. L’Europe pourrait également suivre.

A Shanghai, le taux de dioxyde d'azote est déjà supérieur de 9% à celui de l'an dernier à la même époque. C’est le constat fait par une étude menée par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (Crea), un organisme de recherche indépendant international basé en Finlande, a rapporté The Guardian.

«Les industries hautement polluantes ont été plus rapides à se remettre de la crise que le reste de l’économie, a déclaré au média britannique Lauri Myllyvirta, analyste de Crea. Il est essentiel que les décideurs accordent la priorité à l’énergie propre».

Selon le service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS), qui suit l’évolution de la pollution de 50 villes européennes, l’Europe pourrait suivre la même courbe que la Chine mais cela dépendra de plusieurs facteurs.

«Nous ne savons pas comment le comportement des gens va changer, par exemple en évitant les transports en commun et donc en comptant davantage sur leur propre voiture, ou en continuant de travailler à domicile», a détaillé Vincent-Henri Peuch, directeur du CAMS.

ne pas accroitre les risques d'une deuxième vague

D'autres facteurs comme les conditions météorologiques ou l'interaction chimique des polluants dans l'air. Par exemple, le printemps est déjà la saison la plus polluée d'Europe en temps normal à cause du cycle agricole qui provoque des émissions d'ammoniac formant des particules au-dessus des villes, a précisé The Guardian. 

Plusieurs études ont démontré un lien entre la pollution et la propagation du virus. Les scientifiques incitent donc les décideurs à garder un taux de pollution faible afin de ne pas accroitre les risques d'une deuxième vague. 

Chaque année, la pollution de l'air provoque la mort prématurée de 8 millions de personnes dans le monde. Les experts espèrent donc que les gouvernements profiteront de la baisse d'activité, et donc de la pollution durant l'épidémie de coronavirus, pour étendre les pistes cyclables ou encore les espaces de promenade dans les grandes villes afin d'avoir une meilleure qualité de l'air. 

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