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Mort de George Floyd : que risque Derek Chauvin, l'ex-policier accusé de l'avoir tué ?

Selon les médias américains, Derek Chauvin a été impliqué dans plusieurs affaires de violences policières avant d'être accusé du meurtre de George Floyd.[Handout / Hennepin County Jail / AFP]

Son visage est désormais celui des violences policières racistes aux Etats-Unis. Derek Chauvin, l'officier de 44 ans renvoyé après avoir tué George Floyd par asphyxie, en le maintenant au sol avec le genou sur son cou pendant de longues minutes, se retrouve face à la justice. D'abord poursuivi pour homicide involontaire, Chauvin sera finalement jugé à partir de ce 8 mars pour «meurtre non prémédité».

Pour un homicide involontaire, son premier chef d'accusation, l'ancien policier encourait 25 ans de prison et une amende de 40 000 dollars maximum. Mais le décès de George Floyd a provoqué la colère de centaines de milliers d'Américains, descendus dans la rue pour manifester et faire reconnaître sa mort comme un meurtre.

Avec la requalification des faits en «meurtre non prémédité», Derek Chauvin risque 40 ans de prison. Selon la loi du Minnesota, il est plus exactement accusé de «meurtre au deuxième degré, sans intention de tuer, en commettant un crime».

Interrogé par la presse américaine en juin dernier, le procureur général du Minnesota, Keith Ellison, explique qu'«il faut une préméditation et une préparation pour une inculpation de meurtre au premier degré» alors que «pour le deuxième degré, il y a l'intention que la mort soit le résultat» mais sans préméditation. Le chef d'accusation de Derek Chauvin, «meurtre au deuxième degré avec crime», désigne une situation marquée par «l'intention du crime» et dont «la mort est le résultat, sans nécessairement que ce soit l'intention».

Dans le cas de l'affaire George Floyd, l'accusation a l'intention de soutenir l'idée que la victime «a été agressée». «Ce qui constituera le crime sous-jacent», ajoute Keith Ellison.

Le dossier déjà chargé de Derek Chauvin ne devrait pas jouer en sa faveur et pourrait même alourdir encore sa peine. Selon les médias américains, l'ancien policier a fait l'objet de 22 plaintes et est impliqué dans plusieurs affaires de violences policières. Un témoin, Zoya Code, viendra notamment raconter comment l'agent avait utilisé son genou pour la maîtriser en 2017 comme il l'a fait avec George Floyd. Des récits qui s'annoncent particulièrement difficiles pour la famille de celui-ci. 

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