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Reading : l'attaque au couteau considérée comme «terroriste» par la police

Le bilan de trois morts évoqué par plusieurs médias a été confirmé par les autorités britanniques après une attaque au couteau perpétrée à Reading samedi soir, à l'ouest de Londres. La police, qui ajoute que trois personnes ont été blessées, a indiqué qu'elle considérait à présent cette attaque comme étant de nature terroriste.

La police et les secours sont intervenus sur place après avoir été appelés en début de soirée pour un incident dans lequel plusieurs personnes avaient été poignardées à Forbury Gardens vers 19H00 locales, dans cette ville de 200.000 habitants à environ 60 kilomètres du centre de la capitale.

«Un certain nombre de personnes ont été blessées et ont été emmenées à l'hôpital», a indiqué la police locale dans un communiqué.

Le Premier ministre Boris Johnson a adressé ses «pensées à tous ceux qui ont été affectés par les épouvantables événements de Reading» dans un tweet remerciant les services d'urgence.

La ministre de l'Intérieur Priti Patel s'est dite «profondément inquiète», également sur Twitter.

Des témoins cités par l'agence PA ont indiqué qu'un homme avait attaqué plusieurs groupes réunis dans ce parc lors de cette soirée ensoleillée.

«Le parc était plein, beaucoup de gens étaient assis pour boire un verre avec des amis quand une personne est arrivée, a soudainement crié des mots inintelligibles et est allé vers un groupe d'une dizaine de personnes, essayant de les attaquer au couteau», a raconté à l'agence britannique PA Lawrence Wort, témoin de la scène.

«Il a poignardé trois d'entre eux, gravement dans le cou et sous les bras, puis il s'est retourné et a commencé à courir vers moi, on s'est retournés et on a commencé à courir», a expliqué ce coach sportif de 20 ans.

«Quand il a réalisé qu'il ne pourrait pas nous rattraper, il a réussi à atteindre une personne à l'arrière du cou et quand il a vu que tout le monde commençait à courir, il est parti du parc», a-t-il raconté.

«Rien à voir» avec BLM 

La police a appelé les internautes à ne pas partager les images de la scène qui ont circulé sur les réseaux sociaux, mais plutôt de les communiquer aux enquêteurs.

Les faits se sont produits à proximité de l'endroit où plus tôt dans la journée s'était tenue une manifestation du mouvement antiraciste «Black lives matter», mais les organisateurs comme la police estiment qu'il n'y a aucun lien.

Aucune des personnes qui ont pris part à la manifestation n'a été touchée, a affirmé une organisatrice, Nieema Hassan dans une vidéo sur les réseaux sociaux. «Nous étions partis quand c'est arrivé».

Le Royaume-Uni a connu deux attaques qualifiées de terroristes ces derniers mois.

Fin novembre, un jihadiste en liberté conditionnelle a tué deux personnes en plein coeur de Londres. L'assaillant, qui portait un gilet explosif factice, a été abattu par la police sur le pont de London Bridge. Usman Khan, 28 ans, était un ancien détenu pour des faits de terrorisme libéré à mi-peine. Il avait été condamné à 16 ans de prison pour un projet inspiré d'Al Qaïda de création d'un camp d'entraînement au Pakistan et d'attentat à la bombe contre la Bourse de Londres.

Le gouvernement conservateur de Boris Johnson a depuis annoncé un projet de loi en vue d'aggraver les peines pour les auteurs d'actes terroristes, interdisant leur libération anticipée. Alors en pleine campagne électorale, il avait été accusé de récupération politique.

Le 2 février, trois personnes ont été blessées au couteau lors d'une attaque «de nature islamiste» selon la police dans une rue commerçante du sud de Londres. L'assaillant, déjà condamné pour des délits terroristes, avait été tué par la police.

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