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La Chine stériliserait de force des Ouïghours, selon un rapport

La Chine semble utiliser un contrôle des naissances coercitif dans le Xinjiang dans le cadre «d'une stratégie plus vaste de domination ethno-raciale». [GREG BAKER / AFP].

Connu pour avoir été l'un des premiers à apporter des indices probants sur l'existence d'un réseau de camps d'internement au Xinjiang, région chinoise du nord-ouest à majorité musulmane, le chercheur allemand indépendant Adrian Zenz accuse désormais Pékin de stériliser de force des Ouïghours.

La charge est venue dans un rapport rendu public ce lundi 29 juin. Les Ouïghours, principalement musulmans et parlant pour la plupart une langue turcique, c'est-à-dire apparentée au turc, seraient au moins un million à être internés au Xinjiang, dans ce que les autorités chinoises appellent des camps de rééducation politique.

Si Pékin dément ce chiffre et parle de centres de formation professionnelle, destinés à aider la population à trouver un emploi et à l'éloigner ainsi de l'extrémisme et du terrorisme, reste que plusieurs éléments sont troublants, dont certains orientent vers des opérations de stérilisations forcées.

Ainsi, dans les deux grandes préfectures de la région où les Ouïghours sont majoritaires, le nombre de naissances aurait drastiquement chuté depuis 2016, d'après Adrian Zenz qui dit se baser sur des documents administratifs chinois et des témoignages recueillis auprès de femmes locales.

Certaines déclarent en effet avoir été contraintes de se faire stériliser, sous peine d'être envoyées précisément dans des camps, selon le rapport. L'implantation d'un stérilet aurait en outre été imposée à d'autres.

Le Xinjiang est désormais «stable et harmonieux», d'après Pékin

La Chine semble utiliser un contrôle des naissances coercitif dans le Xinjiang dans le cadre «d'une stratégie plus vaste de domination ethno-raciale», écrit le chercheur allemand dans ce rapport publié par la Jamestown Foundation.

Cette organisation américaine fondée en 1984 se donne pour mission «d'informer et d'éduquer les décideurs politiques» et dit avoir «contribué directement à la chute du communisme» en Europe et en Union soviétique.

Interrogé au sujet du rapport, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a réfuté ces allégations, assurant qu'elles étaient «sans fondement» et que le Xinjiang était désormais «stable et harmonieux».

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