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Présence d'huiles minérales : une ONG réclame le retrait de deux laits en poudre pour bébé

Image d'illustration.[AFP]

L'ONG Foodwatch, qui combat depuis 2015 la présence de dérivés d'hydrocarbures dangereux pour la santé dans certains produits alimentaires, a demandé mercredi le retrait en France de deux laits en poudre pour bébé, demandes qui ont peu de chance d'aboutir immédiatement en l'absence de seuils européens.

Après avoir révélé en octobre la présence dans des laits en poudre fabriqués par Danone et Nestlé d'huiles minérales aromatiques, aussi appelées MOAH et jugées "potentiellement cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens" par l'autorité sanitaire française Anses, Foodwatch "vient de saisir tous les préfets de France par voie d'avocat pour leur demander de retirer ces produits de la vente, au nom du principe de précaution" indique l'ONG mercredi dans un communiqué.

"La répression des fraudes (DGCCRF) sait que des laits infantiles sont contaminés puisqu'elle l'a vérifié après les tests de Foodwatch" ajoute l'ONG qui dénonce le "manque de transparence du gouvernement" français sur le sujet.

L'ONG "exhorte" la DGCCRF à "rendre publics les résultats de ces tests, "comme l'ont déjà fait deux länder allemands".

Les deux laits en cause vendus en France sont le lait Nidal lait en poudre premier âge (0-6 mois) de Nestlé, et le lait Gallia Galliagest Croissance sans lactose (12 mois-3 ans) de Danone.

Interrogée par l'AFP, la DGCCRF répond qu'elle a pris "très au sérieux" l'alerte et les analyses de Foodwatch en octobre 2019.

"Nous avons immédiatement déclenché des analyses de produits et saisi la commission européenne pour obtenir des seuils au-delà desquels il sera possible de procéder en toute transparence à des rappels de produits", a expliqué Loïc Tanguy, son porte-parole.

En l'absence de risque aigu pour la santé des bébés posé par la consommation de ces laits et en l'absence de seuil de dangerosité vis-à-vis d'un risque chronique fixé par les autorités européennes, aucun retrait n'est envisageable dans l'immédiat, a-t-il expliqué en substance.

Les autorités allemandes et néerlandaises, également impliquées, n'ont procédé à aucun retrait non plus, a-t-il fait valoir, même si la chaîne de magasins allemande Rossmann l'a fait de son propre chef.

En revanche, la DGCCRF a bien confirmé que ses analyses internes avaient mis en évidence la présence infime d'huile minérale dans les laits en question.

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