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Un avocat anti-féministe suspecté du meurtre du fils d'une juge liée à l'affaire Epstein

Une vue de la maison de la juge américaine Esther Salas, le 20 juillet 2020 à North Brunswick, New Jersey. Une vue de la maison de la juge américaine Esther Salas, le 20 juillet 2020 à North Brunswick, New Jersey. [Michael loccisano / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Retrouvé mort lundi, un avocat anti-féministe est soupçonné d'avoir abattu, la veille, le fils d'une juge fédérale du New Jersey en charge de l 'affaire Jeffrey Epstein et blessé son mari, selon des informations du bureau du procureur fédéral du New Jersey.

Dans un bref communiqué, le procureur a indiqué que l'avocat en question, prénommé Roy Den Hollander, a été «identifié par le FBI» comme le principal suspect de l'attaque contre la juge Esther Salas.

Selon la police fédérale, le drame s'est déroulé dimanche à North Brunswick, à une soixantaine de kilomètres au sud de New York. Un homme, portant un uniforme de chauffeur de la société FedEx, s'est présenté au domicile de la juge. Le fils de la juge, Daniel Anderl, 20 ans, lui a ouvert la porte, et a «reçu une balle en plein coeur», avait indiqué dans la nuit le maire de North Brunswick, Francis «Mac» Womack, un ami de la juge, cité par des médias américains.

Mark Anderl, le mari de la juge Salas, lui-même avocat connu et ex-procureur, a été visé à son tour lorsqu'il est venu voir ce qui se passait. Un télé locale rapporte qu'il a été hospitalisé et était dans un état grave. La juge elle-même, qui se trouvait à la cave, n'a quant à elle pas été blessée.

Le procureur n'a avancé lundi aucun mobile pour ce crime, soulignant que l'enquête était toujours en cours, et n'a pas précisé les circonstances de la mort de Roy Den Hollander. 

Des médias affirme qu'il se serait tué à son domicile de l'Etat de New York, à une centaine de kilomètres du lieu du crime.

Un anti-féministe assumé

M. Den Hollander avait défrayé la chronique dans le passé : il avait notamment attaqué - sans succès - comme «pratique discriminatoire» les entrées gratuites dont bénéficient les femmes dans certaines discothèques. L'avocat avait également attaqué l'université Columbia pour son cursus d'études féministes («Women studies»), qu'il qualifiait de «bastion d'intolérance contre les hommes». Sur son site internet, encore accessible lundi, l'homme revendiquait en page d'accueil son surnom d'«avocat anti-féministe», et appelait les hommes «à se battre pour leurs droits avant qu'ils n'en aient plus».

On ignorait si l'avocat avait eu affaire récemment à la juge Salas. Cette dernière avait notamment été chargée en 2015 d'une plainte au civil dénonçant une conscription militaire réservée aux hommes.

Tout récemment, elle avait aussi été assignée à une action en nom collectif liée à l'affaire Epstein. Un groupe d'investisseurs y accusent la Deutsche Bank de ne pas avoir suffisamment surveillé des clients considérés comme à haut risque, dont le financier Jeffrey Epstein.

Retrouvez toute l'actualité sur l'affaire Epstein ICI

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