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L’Egypte emprisonne des utilisatrices de TikTok pour «incitation à la débauche»

Manar Samy a fait appel et doit être rejugée à la mi-août.[Capture Tik Tok]

Manar Samy, une influenceuse égyptienne, a été condamnée à trois ans de prison et 16.000 euros d’amende pour «immoralité et incitation à la débauche», après avoir publié des vidéos sur la plate-forme TikTok où elle danse et chante.

Le communiqué du parquet indique également que ses vidéos sont «contraires aux bonnes mœurs» et «à des fins de prostitutions».

La jeune femme a fait appel du jugement et doit être rejugée à la mi-août. En attendant, sa caution d’un peu plus de 1.000 euros a été payée pour ne pas attendre cette date derrière les barreaux.

La répression s'accroit dans le pays

Manar Samy n’est pas la première utilisatrice de TikTok a avoir été condamnée en Egypte. Cinq autres femmes l’ont également été il y a quelques jours, la justice estimant là encore leurs vidéos immorales. Elles ont reçu une peine de deux ans de prison.

Une étudiante qui avait expliqué aux filles sur TikTok qu’elles pouvaient gagner de l’argent sur les réseaux sociaux en travaillant avec elle a connu le même sort, les juges expliquant qu’il s’agissait d’un appel à la prostitution.

Ces jugements interviennent dans un contexte de répression accrue de certains utilisateurs des réseaux sociaux en Egypte, rendue possible grâce à une loi sur la cybercriminalité. Celle-ci permet, entre autres, de surveiller les internautes ou de bloquer des sites web.

Depuis 2014 et l’arrivée d’Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays, des comédiens, journalistes, avocats, militants ou universitaires dissidents ont été emprisonnés, et la répression dépasse désormais les activités politiques. 

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