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L’algorithme de Facebook promeut activement le négationnisme

En tout, quatre réseaux sociaux d'influence sont pointés du doigt. En tout, quatre réseaux sociaux d'influence sont pointés du doigt.[DENIS CHARLET / AFP]

Une étude menée par une organisation britannique anti-extrémiste démontre la part importante de contenus à caractère négationniste et antisémite sur le réseau social.

Comme l’enquête de l’Institute for Strategic Dialogue (ISD) le révèle, il suffit de taper le mot «holocauste» dans la barre de recherches de Facebook pour que tout un tas de pages qui promeuvent, entre autres, le conspirationnisme, apparaissent.

Au total, ce sont 36 groupes Facebook composés plus de plus 350.000 utilisateurs qui se consacreraient spécifiquement au négationnisme, par des textes écrits ou du partage de contenus. Des pages entières sont notamment consacrées au britannique David Irving, l'un des négationnistes les plus connus. Des liens vers de la littérature de ce genre sont aussi publiés.

D’autres réseaux sociaux dans le viseur

La révélation de cette enquête de l’ISD intervient quelques jours après que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a annoncé interdire les théories conspirationnistes qui voudraient que le peuple juif «contrôle le monde». Mais, dans le même temps, le réseau social a estimé que le déni de l’Holocauste ne pouvait être considéré comme un discours haineux.

Ce que l’ISD, par la voix de son directeur de recherche Jacob Davey, dénonce vivement : «La décision de Facebook de permettre au contenu négationniste de rester sur sa plateforme est encadrée sous le prétexte de protéger un débat historique légitime, mais cela ne tient pas compte de la raison pour laquelle les gens s'engagent dans le négationnisme en premier lieu. [La négation de l’Holocauste] devrait être considéré comme un acte de haine.»

Facebook n’est pas le seul réseau social épinglé par cette enquête. Twitter, Youtube ou encore Reddit en prennent aussi pour leur grade. On y trouve respectivement 19.000, 9.500 et 2.300 contenu mentionnant le terme «holohoax», comprendre «le canular du Holocauste».

Plusieurs chefs religieux britanniques demanderont cette semaine à leur gouvernement de hausser le ton sur ce sujet sensible auprès de la direction de ces différents réseaux sociaux.

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