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Portland : un mort en marge de heurts entre manifestants antiracistes et pro-Trump

Des échanges d'insultes, des altercations et des tirs de paintball entre des manifestants ont eu lieu samedi dans le centre-ville de Portland. [Nathan HOWARD / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Une personne a été tuée par balles samedi à Portland dans l'Oregon, dans le nord-ouest des Etats-Unis, dans des circonstances confuses pendant une soirée de heurts entre des manifestants antiracistes et des partisans de Donald Trump.

Les tirs mortels ont eu lieu à 20H45 environ dans le centre-ville, a affirmé la police dans un communiqué, ajoutant qu'une enquête pour homicide était en cours. Des policiers «ont entendu des tirs venant du quartier (..) et ont trouvé sur place une victime touchée par balle à la poitrine», établit le communiqué. On ignore dans quelles circonstances il a été touché, ni si sa mort était liée aux manifestations.

Selon des photographies, l'homme décédé portait une casquette Patriot Prayer, un groupe local d'extrême-droite actif contre les manifestations antiracistes qui se déroulent à Portland depuis trois mois.

Plusieurs centaines de voitures conduites par des partisans du président américain, avec drapeaux pro-Trump, ont convergé de façon organisée en file sur Portland samedi, y compris dans le centre-ville où se trouvaient les manifestants du mouvement Black Lives Matter, ce qui a donné lieu à des échanges d'insultes, des altercations et des tirs de paintball d'au moins un partisan pro-Trump, et des jets de bombes lacrymogènes, selon des images amateurs.

«Envoyez la Garde nationale !»

Donald Trump a réagi par des dizaines de tweets et retweets dimanche matin critiquant l'action du maire démocrate de Portland, Ted Wheeler, et son refus d'appeler la Garde nationale, et plus généralement dénonçant ce qu'il considère être le laxisme des villes gérées par les démocrates face à la délinquance et à la violence, la police étant une responsabilité locale aux Etats-Unis. «Notre grande Garde nationale pourrait résoudre ces problèmes en moins d'une heure», a-t-il affirmé.

De son côté, le camp démocrate accuse le président de jeter de l'huile sur le feu et d'alimenter les violences par pure stratégie politique. Le maire de Portland a envoyé une lettre ouverte à Donald Trump vendredi pour dénoncer sa «politique de division et de démagogie».

Le président «voit la violence, et sa capacité à l'aggraver encore plus comme un atout pour sa campagne», a renchéri le parlementaire démocrate Adam Schiff dimanche sur CNN.

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