Tout se monnaye... Jusque dans l'espace. La Nasa a déposé un brevet concernant une nouvelle route permettant de rejoindre la Lune, et prévoit donc de faire payer ceux qui l'emprunteront.
C'est la nouvelle insolite qu'a rapportée le média Business Insider, le 2 septembre. Si la Nasa a déposé un tel brevet, c'est que ce nouvel itinéraire imaginé représente un gain financier pour les futures entreprises privées qui l'emprunteront.
En effet, l'idée originale de l'agence spatiale américaine consiste à faire bénéficier du lancement de véhicules plus importants à de plus petits engins spatiaux. Grâce à cette rampe d'accès, ils pourront de cette manière atteindre dans un premier temps l'orbite géosynchrone. Il s'agit d'une orbite géocentrique sur laquelle un satellite se déplace en suivant la même trajectoire que le sens de rotation de la Terre, c'est à dire d'Ouest en Est.
De cette première destination, l'engin spatial va rejoindre l'orbite lunaire, grâce «aux gravités combinées de la Terre et de la Lune», précise le site Korii.
Des économies sur le voyage
L'emprunt de cette nouvelle route pour envoyer un aéronef sur la Lune offre plusieurs avantages. Il permet d'embarquer une quantité de carburant moindre et donc d'abaisser le poids du véhicule spatial, ce qui implique une économie significative pour ce type de voyage, très coûteux.
Le premier envoi spatial à emprunter ce nouvel itinéraire est celui du «Dark Ages Polarimeter Pathfinder», surnommé «Dapper». Le satellite sera charger d'étudier les ondes radio à basse fréquence, indique Business Insider.
Interrogé par le média, Jack Burns, l'astrophysicien de l'université du Colorado à la tête du programme «Dapper», affirme que la découverte de cette nouvelle route justifie le dépôt d'un brevet puisqu'elle relève de «la propriété intellectuelle».
À noter que certains brevets de la Nasa tombent dans le domaine public au bout d'un certain temps et peuvent ainsi être exploités librement. En attendant, le brevet de la Nasa permet d'empêcher que l'emprunt de cette route ne soit monétisé par une structure privée qui pourrait choisir de pratiquer des tarifs prohibitifs.