En direct
A suivre

Coronavirus : pourquoi l'Italie échappe à la deuxième vague de contaminations

Le pays a mis en place une rentrée scolaire aménagée.[Vincenzo PINTO / AFP]

A Paris et à Madrid, les autorités sont de nouveau en alerte après le rebond de la pandémie de Covid-19 dans les zones urbaines. Le 25 septembre dernier, l'Italie n'enregistrait que 1.912 cas positifs, alors que la France en comptait 15.797. Décryptage d'une stratégie sanitaire qui semble faire ses preuves.

Au plus fort de la pandémie en Europe, au printemps, l'Italie a payé un lourd tribut avec près de 35 600 décès liés au Covid-19. La population a été traumatisée par cette hécatombe, qui a suivi la crise de Wuhan. Ce qui a mené les autorités italiennes à opter pour des décisions politiques drastiques.

DES MESURES SANITAIRES CONTINUES

Parmi les premiers pays touchés en Europe, l'Italie n'a jamais baissé la garde. Le port du masque est imposé dans les lieux publics depuis la mi-août et reste obligatoire dans de nombreuses villes. Hormis l'organisation de quelques rassemblements contre le port du masque, la population se fait à son usage depuis le mois de février et respecte globalement les règles de distanciation sociale. Près de 50.000 contrôles policiers ont été réalisés pour s'assurer de leur suivi durant la période estivale.

Le pays continue d'être prudent pour les rassemblements de groupes. Les réunions professionnelles se déroulent dans des salles les fenêtres ouvertes. Les mariages sont reportés à plus tard. Et les grands évènements sportifs restent proscrits.

UN DEPISTAGE EFFICACE

Les restaurants ont rouvert leurs portes en suivant un protocole strict.«On contrôle la température de tous les clients à leur arrivée (...). Chaque client doit remplir un formulaire avec son nom et ses coordonnées pour être recontacté en cas de besoin», témoigne Giacomo Rech, propriétaire d'un restaurant à Rome, auprès de LCI.

Le traçage des contaminations semble faire preuve de son efficacité. Près de 2/3 des Italiens ayant été testés positifs au Covid-19 seraient des cas contacts.

Les autorités ont mis en place un système de dépistage gratuit aux aéroports pour les voyageurs venus de zones à risque telles que l'Espagne et la France, rapporte le JDD.

UNE RENTREE SCOLAIRE AMENAGEE

Sur le conseil d'experts scientifiques, l'Italie a choisi de ne pas rouvrir ses écoles au printemps. Après six mois d'enseignement à distance, l'école a repris ce 14 septembre avec un nouvel aménagement, et un échelonnement selon les régions.

5.000 salles de classes ont été réadaptées, en complément de la création de 5.000 nouvelles classes. La distanciation sociale est obligatoire et peut mener dans certains établissements à un système de roulement des écoliers (allant jusqu'à des créneaux de deux jours par semaine). 11 millions de masques sont distribués gratuitement chaque jour aux enseignants et aux élèves, rapporte le journal Le Parisien.

Plusieurs directeurs d'établissements ont reçu une caméra thermique, qui leur permet de détecter les étudiants ayant une température au-delà de 37,5°.

LA PRUDENCE DES AUTORITES

Malgré ces apparents bons résultats, l'Italie pourrait connaître une nouvelle résurgence de contaminations après l'organisation de ses élections régionales le week-end du 19 et du 20 septembre. Des premiers cas ont déjà été détectés dans les écoles.

L'état d'urgence est maintenu dans le pays jusqu'au 15 octobre. Le gouvernement s'est dit prêt à mettre en place un renforcement des mesures en cas de nouveau sursaut de contaminations.

Retrouvez toute l'actualité sur le coronavirus ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités