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Chili : la police aurait jeté un jeune homme de 16 ans par-dessus un pont durant une manifestation

Les carabiniers chiliens lors d'une manifestation en novembre dernier. Les carabiniers chiliens lors d'une manifestation en novembre dernier.[JOHAN ORDONEZ / AFP]

De violents affrontements ont eu lieu entre la police et des manifestants à Santiago, capitale du Chili, vendredi soir. Un adolescent de 16 ans aurait été jeté d’un pont par un policier.

Comme le souligne The Guardian, l’événement a lieu quelques semaines seulement avant un vote crucial au Chili pour changer ou non la constitution, établie sous Pinochet.

Vendredi soir, la tension est montée rapidement sur une des places centrales de Santiago. La présence policière dû à un rassemblement a fait monter la tension avec les manifestants. Rapidement, les carabiniers chiliens ont utilisé gaz lacrymogène et jets d’eau à forte pression pour disperser la foule.

Mais c’est par une vidéo que l’on a appris qu’un jeune homme de 16 ans était tombé d’un pont, atterrissant dans un canal en béton. Il est cependant dans un état stable dans une clinique non loin du lieu de l’accident.

Les carabiniers dans le collimateur de la justice

Mais était-ce bien un accident, ou un policier l’a-t-il délibérément poussé du pont ? C’est en tout cas ce que croient les manifestants, et notamment Pavel Pavelic Jofre, qui dirigeait un groupe de volontaire pendant la manifestation. «Alors que les manifestants fuyaient, nous avons vu le moment où l'officier a intercepté [le garçon] et l'a jeté du pont […] Nous avons réussi à faire descendre deux membres de notre groupe pour l'aider, et après avoir stabilisé son état, les pompiers ont pu le soulever loin de la rivière pour l'emmener à l'hôpital.»

Une version contredite par le général Enrique Monras, porte-parole des carabiniers. Dans une allocution télévisée, celui-ci n’a pas exclu l’usage de la force, mais estime que le garçon «avait perdu l'équilibre et était tombé» lors d'une arrestation. Il dit détenir des documents prouvant l’innocence des policiers dans cette affaire, mais n’a pas souhaité dévoiler les vidéos en question ni ce qu’elles contiennent.

L’événement a eu une portée nationale au Chili, dans une période marquée par les protestations contre les carabiniers, accusés de violences en tous genres. L’opposition politique chilienne a demandé la démission du général Mario Rozas, chef des carabiniers. Tandis que le procureur général du pays estime qu’au moins 8.575 violations présumées des droits de l’homme sont à imputer à la police lors de diverses manifestations depuis un an. Pour l’instant, seuls 16 agents ont été renvoyés.

Dans son discours devant l’assemblée générale des Nations Unies il y a deux semaines, le président chilien Sebastian Pinera a demandé le respect des droits de l’homme dans le monde entier.

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