Elles seront des centaines de milliers à défiler ce samedi à Washington D.C. et dans de nombreuses villes des Etats-Unis, pour protester contre la nomination par Donald Trump de Amy Coney Barrett, connue pour ses positions anti-avortement, à la Cour Suprême. Une manifestation qui appelera aussi à voter pour priver le président d'un second mandat.
La nomination d'Amy Coney Barrett comme juge à la Cour Suprême à la place de Ruth Bader Ginsburg, icône féministe, doit être soumise au vote des sénateurs républicains dans les prochains jours, avant d'être débattue par l'ensemble du Sénat à partir du 23 octobre. Une nomination qui apparaît comme une nouvelle attaque envers les droits des femmes de la part de Donald Trump.
Près de quatre ans après la première «Women's March», organisée au moment de l'investiture de ce dernier, elles (et ils) seront ainsi nombreux à défiler en arborant un bonnet rose à oreilles de chats («pussy's hat» en anglais), le symbole du mouvement. Au total, 415 marches ou évènements sont prévus.
«Ce sont les femmes qui décideront de cette élection, a déclaré Rachel O'Leary Carmona, directrice executive de la marche des femmes (Women's March), au Washington Post. Nous sommes déterminées. Nous sommes prêtes à l'action. Ceci est un aperçu de ce que vous verrez le 3 novembre (le jour de l'élection présidentielle, ndlr).»
La mobilisation sera toutefois inférieure à 2017, en raison du coronavirus. Il a notamment été demandé aux personnes vivant dans des Etats où sont en place des mesure de restrictions de ne pas se rendre à Washington pour manifester. Lors de la marche, des panneaux appelant à porter le masque et à respecter la distanciation sociale seront mis en place.
Les interventions des membres des différentes organisations participant la marche, dont Black Lives Matter, seront pour leur part limitées à 35 minutes au total, contre plusieurs heures les années précédentes.