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Vidéo : 164 chiens affamés découverts dans une maison de 30m2

Les 164 chiens étaient entassés sur des étagères, sous les tables et les chaises.[Capture d'écran Twitter]

Ce sont les plaintes des voisins, gênés par le bruit et les odeurs, qui ont alerté les services sanitaires japonais. Dans cette petite maison de 30m2, située à Izumo, dans l'ouest du pays, étaient entassés...164 chiens. Des animaux émaciés, infestés de parasites et en manque de soins évident.

Interrogé par le Guardian, le chef du groupe de défense des animaux Dobutsukikin, Kunihisa Sagami, décrit la scène : «Toute la pièce était remplie de chiens et tout l'espace au sol visible était couvert de matières fécales». Il raconte les animaux retrouvés sur les étagères, sous les tables et les chaises. Les services sanitaires avaient déjà reçu une plainte des voisins il y a sept ans mais, à l'époque, les occupants de la petite maison d'Izumo, une famille de trois personnes, avaient refusé de les laisser entrer.

Ce genre de cas extrêmes d'accumulation d'animaux inquiète au Japon où ils sont en augmentation. En un an, les autorités ont reçu plus de 2.000 plaintes liées à des habitations envahies. En juin, un homme a été arrêté après la découverte des 66 chiens qu'il gardait dans des conditions déplorables, dans une maison inoccupée. Les chats sont victimes du phénomène eux aussi, avec 238 félins découverts en mars dans une maison du nord du Japon et 163 autres, gardés dans une toute petite pièce et secourus l'année dernière à Tokyo.

Le ministère de l'Environnement s'est saisi du problème en analysant 368 cas différents. L'étude a montré qu'environ 30% des personnes impliquées dans ces accumulations extrêmes d'animaux sont âgées de 70 ans ou plus, avec un nombre important d'individus atteints de démence. Le rapport du ministère indique que plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré vivre dans des conditions difficiles, notamment la pauvreté, la mauvaise santé et l'isolement.

Cela semble être le cas dans la maison d'Izumo puisque les propriétaires des 164 chiens ont expliqué aux services sanitaires que le nombre d'animaux était devenu incontrôlable car ils ne pouvaient pas se permettre de les faire stériliser. Pour tenter d'endiguer le phénomène, la loi japonaise sur le bien-être animal a donc été révisée. Elle oblige dorénavant les propriétaires à castrer leurs animaux de compagnie lorsqu'un risque de sur-reproduction est établi. La maltraitance animale est plus sévèrement punie et les contrôles pour la détecter sont facilités.

La famille d'Izumo a accepté de confier ses chiens au groupe de défense des animaux de Kunihisa Sagami. Ce dernier a promis de leur trouver de nouveaux foyers où ils pourront se rétablir et commencer une vie plus douce.

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