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La Nouvelle-Zélande va déclarer l'urgence climatique

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern veut profiter de sa large victoire aux dernières élections pour faire passer cette motion. La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern veut profiter de sa large victoire aux dernières élections pour faire passer cette motion. [Marty MELVILLE / AFP]

Une décision symbolique. La Nouvelle-Zélande devrait déclarer la semaine prochaine «l'urgence climatique», imitant ainsi l'Union européenne, la France, le Royaume-Uni, le Canada ou encore le Japon, dont les parlements respectifs ont déjà voté des lois similaires.

Le gouvenement de Jacinda Ardern, réélue triomphalement mi-octobre, va déposer mercredi prochain une motion en ce sens au Parlement. Elle devrait être approuvée sans difficulté, le parti travailliste de la Première ministre ayant, seul, la majorité absolue au Parlement (65 sièges sur 120), sans compter les 10 sièges de son allié vert.

«Nous avons toujours considéré le changement climatique comme une énorme menace pour notre région, et c'est quelque chose pour laquelle nous devons prendre des mesures immédiates», a déclaré Jacinda Ardern, citée par la chaîne TVNZ, tout en reconnaissant que «l'urgence climatique» était une simple déclaration et que seules les actions importaient. La charismatique dirigeante de 40 ans souhaite poursuivre les efforts déjà engagés en matière environnementale. En novembre dernier, la Nouvelle-Zélande a inscrit dans sa loi l'objectif de neutralité carbone d'ici à 2050.

La députée verte Chlöe Swarbrick, 26 ans, devenue célèbre pour son «OK boomer» lancé à un élu plus âgé en novembre 2019, avait déjà déposé l'an dernier une motion pour déclarer l'urgence climatique, mais elle avait été rejetée. «Malheureusement, nous n’avons pas été en mesure de faire passer une motion sur l'urgence climatique au Parlement au cours du dernier mandat, mais nous pouvons maintenant le faire», a déclaré Jacinda Ardern.

Une mesure déjà prise dans d'autres pays

Du côté de l'opposition, le leader du parti de droite ACT, David Seymour, a dénoncé «un coup marketing qui ne stoppera pas une tonne d'émissions». Le ministre du Changement climatique James Shaw a de son côté déclaré que cette déclaration d'urgence climatique s'accompagnerait d' «une réponse gouvernementale».

Si cette motion était adoptée, la Nouvelle-Zélande rejoindrait plusieurs pays ayant voté des textes similaires ces derniers mois. Le Royaume-Uni a été le premier Etat du monde en mai 2019 à déclarer «l'urgence climatique», après un vote au Parlement britannique. D'autres ont suivi, comme l'Irlande dix jours après, le Canada en juin 2019, la France et l'Autriche en septembre 2019, ou le Japon la semaine dernière. En juillet 2019, la Ville de Paris a elle aussi déclenché «l'état d'urgence climatique». L'Europe est de son côté devenue le premier continent à déclarer «l'urgence climatique» en novembre 2019 après un vote au Parlement européen.

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