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Le télescope Gaia dévoile une carte de plus d'1,8 milliard d'étoiles de notre galaxie

L’Agence spatiale européenne (ESA) a publié ce jeudi une carte du ciel qui se base sur le quelque 1,8 milliard d’étoiles cartographiées par son satellite Gaia. L’Agence spatiale européenne (ESA) a publié ce jeudi une carte du ciel qui se base sur le quelque 1,8 milliard d’étoiles cartographiées par son satellite Gaia. [Handout / EUROPEAN SPACE AGENCY / AFP]

Le télescope spatial européen Gaia, lancé en 2013 pour cartographier en 3D une partie de notre galaxie, dévoile ce jeudi 3 décembre son troisième catalogue d'objets célestes, qui en comprend 1,8 milliard. Un événement attendu par des milliers de scientifiques autour de la planète.

Il s'agit du catalogue le plus vaste jamais réalisé par le satellite européen, mis en orbite par l'Agence spatiale européenne (ESA) il y a sept ans. La première carte en 2016 comprenait 1,1 milliard d'étoiles, et la deuxième, livrée en 2018, 1,7 milliard. C'est grâce à ce deuxième catalogue que les scientifiques ont par exemple déterminé que notre Voie lactée était entrée en collision avec une galaxie naine il y a dix milliards d'années et avait «fusionné» avec elle.

La troisième carte dévoilée ce jeudi enrichit les deux précédents catalogues, mais avec «des précisions astrométriques et photométriques bien meilleures», explique à l'AFP Catherine Turon, astronome émérite à l'Observatoire de Paris-PSL, pionnière de l'astrométrie spatiale et impliquée dans la mission Gaia dès ses débuts.

Le télescope européen est parvenu à mesurer le déplacement des étoiles deux à trois fois plus précisément, et le calcul de leur distance a été amélioré d'environ 30 % par rapport au catalogue précédent. Des progrès dus notamment à l'accumulation de données étudiées, portant sur 34 mois d'observation, contre 22 pour le deuxième catalogue.

Un catalogue final livré pas avant 2028

Ce jeudi n'est dévoilée que la première partie de ce troisième catalogue, «qui comprend les positions, distances, mouvement et magnitude des étoiles», explique Catherine Turon. Il a fallu plus de trois ans pour la fabriquer et la valider. Ce délai s'explique par la grande précision de Gaia, mille fois plus grande que celle de son prédécesseur, le satellite Hipparcos, dont le revers de la médaille est le considérable volume de données à «avaler». Depuis son lancement, Gaia a transmis à la Terre plus de 80.000 milliards de bytes.

La deuxième partie du troisième catalogue du télescope, qui comprendra notamment des données sur les caractères physiques des objets observés, la classification des étoiles variables et des données sur la galaxie voisine d'Andromède, sera disponible dans le courant du premier semestre 2022.

Après avoir été prolongée, la mission de Gaia doit désormais s'achever en 2025. Mais «nous n'aurons pas de catalogue final avant 2028, au mieux», prévient Chantal Panem, cheffe de mission au Centre national d'études spatiales (CNES), citée par l'AFP. Malgré tout, des découvertes majeures sont attendues d'ici là, Catherine Turon citant «par exemple le recensement exhaustif de toutes les exoplanètes massives tout autour du voisinage solaire».

Pour le grand public intéressé par ce nouveau catalogue de Gaia, une conférence en ligne est organisée ce jeudi soir à 21h. Elle sera à suivre en direct sur le site web de l'Observatoire de la Côte d'Azur (OCA) ou sur sa chaîne YouTube.

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