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Le couscous inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

En 2016, l’Algérie avait provoqué la stupeur en annonçant la première son intention de vouloir faire inscrire le couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. [FETHI BELAID / AFP].

Plat emblématique du Maghreb et l'un des mets préférés des Français, le couscous entre au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

C'est officiel : ce 16 décembre, le couscous est entré au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Il rejoint donc le tango, le théâtre d'ombres chinoises ou encore la pizza napolitaine sur l'emblématique liste de l'institution des Nations unies. 

La décision a été annoncée lors d'une cérémonie officielle en visioconférence. Les quatre pays ayant porté le dossier, soit le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et l'Algérie, n'ont cessé de dire leur «fierté» et leur «joie». 

Loin d'être anecdotique, cet événement est l'ultime étape de la reconnaissance mondiale d'un plat qui, ces dernières années, n'a cessé d'attiser les tensions diplomatiques entre les pays du Maghreb.

Le résultat de grands efforts diplomatiques

En 2016, explique ainsi Le Monde, l’Algérie avait provoqué la stupeur en annonçant la première son intention de vouloir faire inscrire le couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Une démarche vécue comme une véritable gifle culinaire par les pays voisins, chacun convaincu de se voir voler la paternité du mythique plat.

S'est engagé alors tout un processus diplomatique fait de multiples réunions d’experts venus d’Algérie, de Tunisie, du Maroc et de Mauritanie pour parvenir à un accord.

Le dossier validé ce 16 décembre est donc le résultat d'efforts ayant permis de mettre d'accord les peuples de la région.

En France, l'intégration du couscous au patrimoine immatériel de l'Unesco est applaudie. Le couscous, avec ses carottes, ses navets, sa viande et bien évidemment sa semoule a su séduire une large partie de la population française et unifier là encore les communautés.

Un plat apprécié depuis l'Antiquité

Dans l'Hexagone, son histoire est intimement liée à celle de l’immigration algérienne. Celle-ci l'a importé dans les années 1950, mais le couscous est en réalité millénaire, et sa recette initiale se perd dans l'Antiquité.

Dans un ouvrage consacré à la cuisine andalouse, l'historienne culinaire Lucie Bolens, grande spécialiste de l'histoire de l'alimentation, décrit ainsi des pots primitifs de couscous trouvés dans des tombes qui remontent au règne du roi berbère Massinissa, c'est-à-dire entre 238 et 149 avant Jésus-Christ.

Et s'il est certain que le couscous est à l'origine d'innombrables disputes sur la façon de le préparer ou sur sa paternité, son pouvoir gustatif va bien au-delà. Il contribue à unifier les peuples : un don rare aujourd'hui reconnu par l'Unesco. 

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