Voilà bientôt dix ans que l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima a presque totalement vidé cette préfecture japonaise de ses habitants. La population des municipalités qui la composent stagne encore aujourd'hui à environ 20% de ce qu'elle était. Pour y remédier, le gouvernement prévoit d'accorder des subventions à ceux qui accepteront d'y vivre. Les sommes promises atteignent 2 millions de yens.
Selon les informations du Japan news, elles seront attribuées aux personnes qui déménageront dans l'une des 12 communes de la préfecture de Fukushima. Après la catastrophe, des ordres d'évacuation avaient été émis à leur encontre. Ils ont été progressivement levés depuis.
Grants of up to ¥2 million planned for those willing to live in one of 12 Fukushima municipalitieshttps://t.co/MEwRLhz7nV pic.twitter.com/shCSlMW6ko
— The Japan News (@The_Japan_News) December 13, 2020
A présent, le gouvernement cherche à revitaliser cette région. Si les autorités encouragent les évacués à revenir, il s'agit aussi d'attirer des personnes extérieures à la préfecture. Les subventions promises sont d'ailleurs plus élevées pour ces dernières : elles atteignent 2 millions de yens pour une famille (un peu moins de 16.000 euros) et 1,2 millions de yens (environ 9.500 euros) pour une personne seule. Les familles qui résidaient déjà à Fukushima toucheront quant à elles 1,2 millions de yens, contre 800.000 yens (6.350 euros) pour un unique résident.
Les bénéficiaires devront en outre respecter quelques conditions, à savoir vivre dans la région pendant au moins cinq ans et y avoir un emploi. Parmi eux, ceux qui créeront une entreprise dans les cinq ans suivant leur emménagement verront les trois quarts de leurs frais assumés par le gouvernement, dans une limite de 4 millions de yens (environ 32.000 euros). Les personnes habitant dans l'une des 12 communes concernées et qui télétravailleront pour une entreprise en dehors de Fukushima seront éligibles à une subvention spéciale.
Il s'agit donc d'une campagne de communication au budget conséquent, que cette préfecture japonaise est capable de mettre en oeuvre grâce au financement délivré par l'Agence de reconstruction, en charge de la revitalisation de la région depuis la catastrophe, en 2011.