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Une journaliste confie être tombée amoureuse de Martin Shkreli, «l'homme le plus détesté d’Amérique»

Martin Shkreli est actuellement emprisonné. [Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Il a été surnommé «l’homme le plus détesté d’Amérique», elle en est tombée amoureuse. La journaliste Christie Smythe, qui avait couvert l’arrestation et la condamnation de Martin Shkreli, ancien responsable pharmaceutique devenu le visage du cynisme prêté à cette industrie, a raconté son histoire.

Leur première rencontre date de janvier 2016, quelques temps après la révélation des faits qui ont fait de Martin Shkreli la personne la plus honnie des Etats-Unis. Alors âgé de 34 ans, cet homme avait acheté les droits de commercialisation du Daraprim, classé comme médicament essentiel par l’OMS et utilisé par les malades du sida, du paludisme ou de la malaria, avant de multiplier par 55 son prix, faisant passer la pilule de 13,5 à 750 dollars.

Il était alors devenu le symbole des dérives supposées de l’industrie pharmaceutique et surnommé «l’homme le plus détesté d’Amérique». Il s’était ensuite illustré en achetant l’unique exemplaire d'un disque collector du groupe de rap Wu Tang Clan, qu’il avait menacé d’endommager, puis avait été suspendu de Twitter pour harcèlement sur une femme. En 2018, il avait été condamné à sept ans de prison, pour des faits encore différents : fraude sur titres et manipulations d’actions.

Prête à attendre sa sortie de prison

La journaliste Christie Smythe a expliqué dans Elle comment leur relation s’est construite depuis 2016 et malgré l’image détestable de Martin Shkreli : comment elle s'est sentie «flattée» le jour où il lui a demandé de lui suggérer un avocat, comment elle s'est attelée à un livre sur lui avant de devenir son amie et de le visiter en prison. Jusqu'au jour où elle lui déclarera sa flamme au parloir.

Entre temps, elle avait donné sa démission à son employeur, l'agence Bloomberg, après plusieurs avertissements face à une conduite jugée non professionnelle. Avec son mari, ils avaient également divorcé d'un commun accord. Et même si Martin Shkreli a coupé les liens avec elle en apprenant la sortie de l'article, selon Elle, Christie Smythe se dit prête à l'attendre jusqu'à sa sortie de prison, prévue en septembre 2023.

Malgré les critiques dont elle a fait l'objet sur les réseaux, elle s'est dite contente d'avoir rendu publique son histoire, «après l'avoir gardée pour elle (...) pendant des années». «Je crois fermement en la liberté d'expression, j'ai la peau dure, alors allez-y», a-t-elle déclaré dans un de ses nombreux tweets lundi.

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