Pour son numéro du mois de février, Vogue, véritable Bible de la mode aux Etats-Unis, a décidé de mettre à l'honneur la future vice-présidente Kamala Harris. Un choix qui a fait l'unanimité... jusqu'à ce que les photos officielles ne soit dévoilées par le magazine américain.
Sur les réseaux sociaux, une polémique a rapidement éclaté concernant la couleur de peau de Kamala Harris sur les clichés choisis pour la couverture. Selon plusieurs internautes, la vice-présidente aurait été victime de «whitewashing», un terme qu'utilisent les Américains pour dénoncer le blanchiment de la peau des personnes de couleur, en particulier dans l'industrie de la mode.
«Quel raté. Anna Wintour (la rédactrice en chef de Vogue depuis 1988, ndlr) ne doit vraiment avoir aucun ami ou collègue noir», a écrit sur sa page Twitter un journaliste du New York Times.
What a mess up. Anna Wintour must really not have Black friends and colleagues. https://t.co/8oCpEPkltU
— Wajahat Ali (@WajahatAli) January 10, 2021
«Kamala Harris est une femme noire au teint de peau clair et ils ont quand même réussi à foirer son éclairage. C'est quoi cette couverture complètement ratée ? », a dénoncé une autre utilisatrice de Twitter.
Kamala Harris is about as light skinned as women of color come and Vogue still fvcked up her lighting. WTF is this washed out mess of a cover? pic.twitter.com/5O2q0axA0G
— E. Vaughan (@HypeVaughan) January 10, 2021
«C'est une blague ? Les Kardashian ont été plus respectées par Anna Wintour pour leurs couvertures de Vogue que la vice-présidente ! Quelle minable représentation d'une femme de couleur de pouvoir. Arnaque», a également martelé une internaute.
Is this a joke ?! The Kardashians get more respect from Anna Wintour for Vogue covers than VP elect! What a poor representation of woman of color in power! Travesty
— Tee (@tacowhisperer2) January 10, 2021
Des accusations qui tombent mal pour Anna Wintour, qui avait écrit une lettre à ses employés en juin dernier, alors que les débats sur le caractère systémique du racisme aux Etats-Unis enflammaient le pays, pour admettre sa responsabilité, notamment sur le manque de place laissée aux minorités dans son magazine.
Un choix de photo qui divise
Mais le «whitewashing» dont est accusé Vogue n'est pas la seule polémique qui a découlé de cette édition du mois de février. Le magazine est également pointé du doigt pour avoir choisi une photo que les équipes de Kamala Harris n'avaient pas validée. Le cliché proposé par Vogue, signé par le photographe Tyler Mitchell, représente la future vice-présidente debout sur un long drap rose en soie, vêtue d'un pantalon, d'une veste de tailleur et d'une paire de Converse, le sourire légèrement crispé.
Pourtant, les équipes de Kamala Harris se seraient arrêtées sur un tout autre cliché, que Vogue a également dévoilé, mais qui n'aurait pas été choisi pour la version imprimée. Une photo largement préférée par les internautes, qui ne comprennent pas ce changement de dernière minute non-validé par la vice-présidente. «La photo de gauche est celle sur laquelle Vogue et l'équipe de Kamala Harris s'étaient mis d'accord pour le numéro de février. Sans son accord, Anna Wintour a changé pour mettre la photo de droite. S'il vous plait, expliquez-moi la logique», a dénoncé un internaute.
The photo on the left is what Vogue agreed to publish as their February cover with @KamalaHarris’ team.
Without her knowledge, Anna Wintour switched it out for the photo on the right.
Please make it make sense. pic.twitter.com/cOVRddEUBS— chris evans (@notcapnamerica) January 10, 2021
Si elles ne se sont pas exprimées sur la controverse autour du choix de photo, les équipes de Vogue ont néanmoins tenu à démentir auprès du New York Post les accusations de blanchiment de peau.