Plusieurs médias américains annoncent, ce dimanche 17 janvier, qu'une femme de 63 ans a été arrêtée samedi matin à Washington pour s'être approchée d'un checkpoint de sécurité et s'être fait passer pour un «membre officiel du cabinet présidentiel». Un mensonge certes grossier mais révélateur du climat électrique régnant dans la capitale des Etats-Unis, après l'assaut meurtrier du Capitole.
Alors que Joe Biden doit être investi comme prochain président des Etats-Unis, il s'agit de la deuxième tentative de ce type.
Vendredi dernier, un homme lourdement armé avait ainsi été arrêté, lui aussi à Washington, alors qu'il cherchait également à passer un des nombreux points de contrôles près du Capitole.
Les forces de l'ordre avaient alors retrouvé dans son véhicule un pistolet Glock chargé, 509 munitions ainsi que 21 chevrotines, selon la police citée par le New York Times.
Cette fois, les faits paraissent moins graves mais interpellent alors que Washington est aujourd'hui méconnaissable, transformé en véritable camp retranché à quelques heures désormais de la prise de serment de Joe Biden.
Woman arrested at DC checkpoint for impersonating an officer https://t.co/it1Ox1q1sa
— The Independent (@Independent) January 17, 2021
La sexagénaire interpellée, identifiée depuis comme étant Linda Magovern, a été appréhendée près de la gare d'Union Station dans le nord de la capitale.
Selon les premiers éléments disponibles, elle a présenté aux agents de sécurité présents sur ce point de contrôle une médaille militaire et déclaré qu'elle était un officier «faisant partie du cabinet présidentiel».
Aux Etats-Unis, ces médailles militaires, plus justement des médaillons appelés «Challenge coins», portent l'insigne ou l'emblème d'une organisation et sont portés par les membres de cette organisation.
Elles sont souvent utilisées par les forces de l'ordre et les membres de l'armée en reconnaissance de leurs exploits, mais les informations autour de celle présentée par Linda Magovern étaient, à l'heure où nous rédigeons cet article, peu claires.
Refus d'obtempérer et délit de fuite
Toujours est-il qu'au moment des faits, un officier aurait ordonné à Magovern de couper le moteur de sa voiture.
Si la suspecte aurait effectivement obéi dans un premier temps à l'agent de police, elle aurait néanmoins aussitôt redémarré sa voiture après que l'agent lui a demandé son permis de conduire.
Ce faisant, les forces de l'ordre lui ont alors intimé à plusieurs reprises l'ordre de s'arrêter, sans succès. Mais Linda Magovern sera finalement arrêtée quelques dizaines de mètres plus loin.
Cette dernière a d'ores et déjà été visée par plusieurs chefs d'accusation dont celui de s'être fait passer pour un officier de sécurité, de ne pas se conformer à un ordre de la police et de délit de fuite.
Elle a depuis été conduite à l'hôpital pour une évaluation psychiatrique.