En direct
A suivre

Tout savoir sur Armin Laschet, désigné candidat à la succession d’Angela Merkel

Armin Laschet a été choisi par la direction de la CDU pour être le candidat du parti aux élections de septembre prochain. Armin Laschet a été choisi par la direction de la CDU pour être le candidat du parti aux élections de septembre prochain. [Odd ANDERSEN / AFP / POOL]

Angela Merkel ayant décidé de prendre sa retraite politique, son parti, la CDU, a choisi lundi soir Armin Laschet pour porter ses couleurs lors des élections législatives du 26 septembre prochain. Partisan de la continuité avec la chancelière, impopulaire, expérimenté... Portrait du peut-être futur chancelier allemand.

Candidat après une vraie course d'obstacles

Après avoir été élu de justesse à la tête de la formation chrétienne-démocrate (centre-droit) en janvier dernier face à Friedrich Merz et Norbert Röttgen, avec 521 voix sur 1.001, l'actuel président de la région la plus peuplée d’Allemagne, la Rhénanie du Nord-Westphalie, avait jusqu'à lundi un autre adversaire sur la route des élections.

Il s'agissait du populaire Markus Söder, 54 ans, dirigeant de la Bavière et patron de la CSU, le parti-frère bavarois de la CDU. Après une semaine de guerre fratricide, qui a failli faire imploser le camp conservateur, la direction de la CDU a finalement apporté un soutien net à la candidature d'Armin Laschet lundi soir. Ce dernier a rassemblé 77,5 % des voix des responsables du parti, contre 22,5 % pour Markus Söder.

Dans la continuité d'Angela Merkel

La victoire d'Armin Laschet est aussi celle d’Angela Merkel, puisque son successeur est un partisan de la continuité avec le cap centriste de la chancelière, au pouvoir depuis 16 ans et qui n’a pas souhaité se représenter. Sur son chemin vers la chancellerie, le dirigeant conservateur a écarté Friedrich Merz, principal adversaire politique de «Mutti» depuis des années, qui souhaitait un virage plus à droite de la CDU, puis Markus Söder, dont le parti, la CSU, est traditionnellement classé plus à droite que la CDU.

Européen convaincu et partisan d’une politique d’accueil et d’intégration, ce père de trois enfants, dont l’un est aujourd’hui influenceur, avait notamment soutenu la chancelière en 2015, en pleine tempête politique, lorsqu'elle avait pris la décision d’accueillir en Allemagne des centaines de milliers de réfugiés syriens et afghans.

Une expérience politique solide

Agé de 60 ans, Armin Laschet a débuté sa carrière politique en 1999, en obtenant un siège au Parlement européen. Il a ensuite été élu ministre des Générations et de la Famille de Rhénanie du Nord-Westphalie en 2005, puis député du Parlement du Land en 2010. Il est devenu ministre-président de la Rhénanie du Nord-Westphalie en 2017, poste qu'il occupe toujours aujourd'hui. Ces fonctions au sein du principal Land d’Allemagne confèrent à cet ancien journaliste, natif de cette région de l'ouest, une solide expérience politique.

Un candidat impopulaire

En choisissant Armin Laschet pour représenter le camp conservateur aux législatives de septembre prochain, la CDU a fait un pari risqué. Les sondages montrent en effet son impopularité auprès des Allemands. Seuls 13 % d'entre eux jugent qu'il ferait un bon chancelier, selon un sondage Forsa publié récemment. A l'inverse, le pourcentage d'opinions favorables grimpe à 37 % pour Markus Söder. Sa gestion de la pandémie de coronavirus dans son Land de Rhénanie lui a en outre valu de nombreuses critiques.

Sa place de candidat de la CDU ne lui garantit donc pas de devenir chancelier. D'autant plus que la formation de centre-droit est pointée du doigt pour sa gestion chaotique de la crise sanitaire. Dans les sondages pour le scrutin de l'automne prochain, si la CDU caracole toujours en tête avec 28 % des intentions de vote, devant les Verts à 20 %, elle a perdu 10 points par rapport au début d’année.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités