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Pfizer, Sinopharm, Spoutnik V... Quels sont les vaccins utilisés dans le monde ?

Pfizer, AstraZeneca, Moderna... Plus de 160 vaccins contre le Covid-19 sont en cours de développement, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parmi eux, 26 sont en phase d'essai sur l'homme. Voici les principaux vaccins déjà utilisés dans le monde.

Comirnaty (Pfizer / BioNTech)

Comirnaty, le produit développé par l'allemand BioNTech et l'américain Pfizer, est le premier vaccin à avoir été validé par l'Union Européenne (UE). Ses créateurs ont d'ailleurs promis 75 millions de doses supplémentaires pour l'ensemble des Etats membres d'ici le deuxième trimestre. Mais l'UE n'est pas la seule cliente de Pfizer / BioNTech : leur produit est également utilisé aux Etats-Unis, en Israël et au Royaume-Uni. 

Concrètement, il s'agit d'un vaccin se basant sur la technique novatrice de l'ARN-messager. Il doit être administré en deux doses sur des personnes de plus de seize ans. Son principal inconvénient est qu'il doit être conservé entre -60°C et -90°C, des températures qui ne peuvent être atteintes que par des «super-congélateurs» assez coûteux. Ces conditions rendent donc difficile l'exportation de Comirnaty dans certains pays en développement. 

AstraZeneca (ASTRAZENECA / OXFORD)

Autre vaccin validé par l'Union Européenne : le vaccin AstraZeneca (parfois commercialisé sous le nom de Covishield). Né de la coopération entre la firme anglo-suédoise AstraZeneca et l'université d'Oxford, ce vaccin en deux injections a l'avantage de pouvoir être conservé dans un simple réfrigérateur. 

Une technique qui a déjà séduit le Brésil, le Maroc, l'Afrique du Sud, mais aussi le Royaume-Uni. En ce qui concerne la France, le secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes, Clément Beaune, a affirmé ce 1er février que les premières doses d'AstraZeneca arriveraient «dès la fin de la semaine».

Il faut dire qu'AstraZeneca s'est fait attendre. Les dirigeants de l'Union Européenne se sont agacés de ses retards de production, avant que le laboratoire n'annonce ce week-end qu'il livrerait 9 millions de doses de plus que prévu. 

Moderna (Moderna / NIAID)

Deuxième vaccin à avoir été autorisé en France, le produit de la société américaine Moderna est administré en deux doses. Comme Pfizer / BioNTech, il utilise la technique de l'ARN-messager et doit être conservé au frais, à -20°C. 

Il est également inoculé aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans le reste de l'Union Européenne. Avec tout de même une recommandation de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : Moderna est très déconseillé aux femmes enceintes. 

Sinopharm 

Un million de Chinois ont déjà été vaccinés avec le produit de Sinopharm dans le cadre d'un programme d'urgence. Ce laboratoire chinois a développé un vaccin sur le principe du «virus inactivé» : une technique de vaccination très classique qui consiste à injecter un virus «tué» pour déclencher une réaction immunitaire. 

Au-delà de la Chine, le vaccin de Sinopharm a été diffusé au Maroc, en Algérie et en Egypte. Quant à la Hongrie, elle est devenue le premier pays européen à autoriser Sinopharm, alors que l'Agence européenne du médicament (AEM) n'a pas encore donné son feu vert. 

CORONAVAC (SINOVAC)

Autre vaccin chinois en lice : CoronaVac, développé par le laboratoire Sinovac. Comme le produit de Sinopharm, il se base sur la méthode du virus inactivé et peut être conservé dans des réfrigérateurs standards. 

Déjà injecté à plusieurs millions de personnes en Chine - sans que les autorités ne livre les détails - CoronaVac a également été inoculé en Indonésie et en Turquie. Il a aussi été autorisé au Brésil, et ce en dépit des protestations du président Jair Bolsonaro, fervent opposant aux vaccins. 

Spoutnik V (gamaleïa)

Même s'il a été conçu rapidement, le vaccin russe Spoutnik V peine à se diffuser. Il n'est pour l'instant utilisé que par la Russie et certains pays émergents, comme l'Argentine, l'Algérie ou le Venezuela. Son usage a été validé plus récemment par la Hongrie, qui continue de faire cavalier seul en Europe. 

Comme ses concurrents, Spoutnik V, développé par l'institut Gamaleïa de Moscou, s'injecte en deux doses. Il ne pose pas de problèmes de transport, car il peut être conservé dans un simple réfrigérateur. Autre atout : Spoutnik V coûte moins de 10 dollars.

Mais malgré ses avantages, le vaccin russe suscite la méfiance internationale. Il a été approuvé par les autorités russes avant même la publication des données scientifiques, et l'institut Gamaleïa a la réputation de court-circuiter les protocoles pour accélérer les processus de test. 

Covaxin (Bharat Biotech) 

Depuis mi-janvier, l'Inde injecte à ses habitants un vaccin qu'elle a elle-même développé et produit. Il s'agit de Covaxin, un produit mis au point par le laboratoire Bharat Biotech. Mais on ne peut pas dire que Covaxin soulève vraiment l'enthousiasme. Plusieurs scientifiques pointent le manque de données quant à son efficacité et sa sûreté. Le flou plane aussi sur les conditions dans lesquelles sont réalisés les essais cliniques : des ONG, ainsi que l'AFP, ont rapporté des «recrutements» de volontaires dans les quartiers pauvres. 

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