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Immigration : Joe Biden veut réunir les familles séparées à la frontière mexicaine

Joe Biden continue d'annuler les mesures de Donald Trump Joe Biden continue d'annuler les mesures de Donald Trump. [SAUL LOEB / AFP]

Un sujet explosif. Joe Biden doit signer ce 2 février trois nouveaux décrets présidentiels pour tenter d'apporter une solution au problème migratoire, tout en marquant sa différence avec son prédécesseur Donald Trump, plutôt adepte de la «tolérance zéro» sur le sujet.

L'une des trois mesures viendra tenter de mettre fin à la séparation des familles à la frontière avec le Mexique. Les images d'enfants arrachés aux bras de leurs parents avaient fait polémique dans les premières années du mandat de Donald Trump. Le républicain avait fait annuler cette mesure en 2018, mais les données du ministère de la Justice montraient qu'elle était toujours appliquée sur place. Un groupe de travail doit donc être créé pour mettre fin à la situation. 

Dans un communiqué, la Maison Blanche n'hésite pas à attaquer l'ancienne administration, estimant que celle-ci avait «entraîné chaos, cruauté et confusion». Le mur, mesure emblématique de Donald Trump, avait déjà été stoppé par Joe Biden lors d'un décret signé pendant son premier jour au pouvoir. 

Mais l'immigration aux Etats-Unis est un problème qui touche plusieurs pays. Les caravanes de citoyens de différents pays d'Amérique du Sud et centrale sont stoppées au Mexique ou encore au Guatemala suite à des accords signés ces dernières années. Récemment, la police guatémaltèque n'a pas hésité à disperser par la force près de 9.000 Honduriens qui tentaient de rejoindre les Etats-Unis. Une situation qui a été qualifiée de préoccupante par la Commission interaméricaine des droits de l'Homme. 

Négociation attendues avec les républicains

Dans ce contexte, Joe Biden semble vouloir changer la manière dont est gérée l'immigration sur le continent. Si le nouveau président dit vouloir assurer que les demandeurs d'asiles et les réfugiés puissent avoir accès aux procédures légales d'entrée aux Etats-Unis, l'objectif affiché par la Maison Blanche est surtout de «confronter l'instabilité, la violence et l'insécurité économique qui poussent les migrants à quitter leur pays». Des aides économiques à destination de ces pays seront donc envoyées par l'un des trois décrets, tout en facilitant l'immigration d'enfants dont les parents sont déjà aux Etats-Unis. Une mesure qui existait sous Barack Obama pour éviter de faire prendre des risques aux plus jeunes qui veulent rejoindre leur famille. 

Enfin, le troisième et dernier décret qui sera mis en place ce 2 février concerne l'intégration de migrants qui travaillent légalement aux Etats-Unis. L'administration Biden-Harris veut faciliter la naturalisation de 9 millions de personnes qui y sont éligibles. Un projet de loi en ce sens a déjà été envoyé au Congrès, mais les débats s'annoncent très compliqués avec l'opposition républicaine, qui garde une puissance parlementaire non négligeable. Le pensionnaire de la Maison Blanche n'hésite pas à leur tendre la main ces derniers jours pour tenter d'aller dans le sens de «l'unité» promise lors de son discours d'investiture. Dix sénateurs républicains étaient par exemple invités dans le bureau ovale le 1er février pour discuter du plan de soutien à l'économie souhaité par l'exécutif. Difficile de savoir pour le moment si cela réussira à faire tomber la tension entre les deux camps. 

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