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Vaccination : l'OMS accentue la pression sur les pays européens

Pour faire face à la menace, l'OMS demande aux géants de la vaccination de s'aider mutuellement. Pour faire face à la menace, l'OMS demande aux géants de la vaccination de s'aider mutuellement. [Andrej ISAKOVIC / AFP]

Pas question de lâcher. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n'a pas hésité ce 5 février à accentuer la pression sur les pays européens concernant la vaccination.

«Nous devons unir nos forces pour accélérer», a ainsi estimé Hans Kluge, patron de l'OMS en Europe. À l'heure actuelle, 2,5% de la population de l'UE seulement a en effet reçu sa première dose. Certains pays, comme la France, sont même sous la barre des 2%

L'inquiétude de l'OMS vient notamment de la présence de plus en plus importante de variants du Covid-19. Pour faire face à la menace, l'organisation demande aux géants de la vaccination de s'aider mutuellement. «Des entreprises pharmaceutiques d’habitude concurrentes doivent unir leurs efforts pour augmenter drastiquement les capacités de production, c’est de ça dont nous avons besoin», a déclaré Hans Kluge.

Outre les problèmes de santé publique, les inquiétudes sont également économiques. De nombreuses voix s'élèvent depuis quelques semaines, inquiètent de voir la zone euro plonger dans une récession alors que les prévisions parlaient plutôt d'une reprise il y a plusieurs mois.

Une baisse d'efficacité inquiétante ?

Face à cela, les Etats-Unis avancent rapidement, avec l'arrivée prochaine sur le marché du vaccin de Johnson & Johnson. Cette version est très attendue par les autorités, puisqu'il fonctionne avec une dose unique, qui peut être conservée facilement dans un réfrigérateur. 100 millions de doses doivent être fournies aux Américains avant juin. 

Seulement, des résultats poussent encore un peu plus à l'inquiétude concernant les variants. En Afrique du Sud, pays qui a vu naître une nouvelle souche du coronavirus, le remède n'était efficace qu'à 57%, loin des 72% recensés aux Etats-Unis. Si les variants continuent de se propager et se multiplier, certains vaccins pourraient donc devenir moins utiles que prévus. 

Pour tenter de rassurer face aux questions, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré que 70% de la population pourrait être vaccinée d'ici à l'été. Une ambition élevée, qui risque de s'avérer difficile si les problèmes de production et d'acheminement se poursuivent. 

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