Après les Emirats arabes unis et avant les Etats-Unis, la Chine. Pékin attend l'arrivée de sa sonde Tianwen-1 dans l'orbite de Mars ce 10 février. L'objectif affiché par le géant asiatique est de rester ambitieux dans la conquête spatiale, alors que les acteurs internationaux se multiplient.
La mission Tianwen-1 affiche plusieurs objectifs. Le premier sera d'avoir une cartographie précise de la planète Mars. En effet, les données actuelles de la Chine ne permettent pas d'envisager le déploiement sur le sol martien d'un robot. Pendant plusieurs mois, la sonde va donc rester en orbite, multipliant les clichés à haute définition de la planète. Lorsque cela sera fini, aux environs de mai, un rover transporté par l'engin sera lâché et posé sur Mars.
This is the first photo of Mars by the Chinese probe, Tianwen-1！ pic.twitter.com/gNhykjcTYP
— Linli Guo_CAST_CHINA (@guo_linli) February 5, 2021
En cela, Pékin marque un léger retard sur les Etats-Unis. La NASA possède d'ores et déjà une cartographie, et prévoit de déposer le rover Perseverance sur la planète rouge dès le 18 février prochain.
L'Europe à la traîne
Une fois sur Mars, le rover de Tianwen-1 devrait pouvoir rouler 90 jours. Son objectif est de récolter une série de données concernant la composition du sol, les matériaux présents en surface ou encore la distribution d'eau glacée. De quoi permettre une meilleure compréhension de l'environnement de la planète, mais aussi de pouvoir éventuellement préparer une mission habitée en utilisant les ressources présentes sur place.
Si les Etats-Unis, les Emirats arabes unis et la Chine mènent donc la danse dans l'exploration martienne, l'Agence spatiale européenne (ESA) a marqué le pas. Alors que la mission ExoMars devait partir en 2020, elle a été repoussée de deux ans suite à des problèmes techniques. Chargée de trouver des traces de vie anciennes, elle pourrait être coiffée au poteau par les Américains, qui présentent un objectif similaire avec Perseverance. Plus que jamais, la course à l'espace est donc bien relancée.
