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Coronavirus, climat, Trump... Un premier mois chargé pour Joe Biden

Joe Biden a signé deux fois plus de décrets présidentiels que Donald Trump sur la même période Joe Biden a signé deux fois plus de décrets présidentiels que Donald Trump sur la même période. [SAUL LOEB / AFP]

Un premier mois actif. Lors de ses 30 premiers jours à la tête des Etats-Unis, Joe Biden n'a eu de cesse de signer des ordres exécutifs, tant pour mettre en place son agenda pour les quatre années à venir que pour inverser les différentes politiques initiées par Donald Trump. En tout, le démocrate a d'ores et déjà signé 30 décrets, soit deux fois plus que le républicain sur la même période en 2017.

Coronavirus 

La pandémie est le principal dossier de Joe Biden. Les Etats-Unis bénéficient actuellement d'une forte baisse du nombre de cas et de décès depuis le début du mois de janvier, mais sont loin d'être tirés d'affaire pour autant. De nombreuses mesures ont été mises en place par le président, à commencer par imposer le port du masque aux fonctionnaires dans les bâtiments fédéraux. Concernant cette dernière, l'opposition républicaine a dénoncé une mesure purement symbolique voire une atteinte à la liberté des citoyens. La Maison Blanche a également accéléré les vaccinations, promettant que 600 millions de doses auront été disponibles avant la fin du mois de juillet. 

Donald Trump 

L'ombre de Donald Trump ne quittera probablement jamais la Maison Blanche tant que Joe Biden y séjournera. Le premier mois du nouveau président a en effet été marqué par le deuxième procès en destitution du républicain. Si le démocrate a tout fait pour s'en détacher au maximum, il n'a pas pu empêcher les questions sur le sujet, notamment après l'annonce de l'acquittement de Donald Trump. «Ce triste chapitre de notre histoire nous a rappelé que la démocratie est fragile. Qu'elle doit toujours être défendue. Que nous devons toujours rester vigilants», a déclaré le président américain ce 14 février. 

Environnement 

C'est sur ce dossier que l'aile gauche du parti démocrate l'attendait le plus. Joe Biden a en effet refusé le très ambitieux et coûteux «Green New Deal» porté par Bernie Sanders, mais a promis des actions fortes sur le plan de l'environnement. Lors de ses premiers jours en tant que président, il a notamment rejoint l'Accord de Paris, quitté par Donald Trump, et suspendu la construction d'un oléoduc entre le Canada et les Etats-Unis. Des premiers pas salués par les voix écologistes, qui n'hésiteront pas à s'élever en cas de manquements dans le futur. Joe Biden a notamment rappelé la nécessité pour le pays d'atteindre la neutralité carbone avant l'année 2050. 

Immigration 

La «tolérance zéro» de Donald Trump passe à la trappe. Le démocrate a, dès son premier jour au pouvoir, interrompu la construction du mur à la frontière mexicaine. Cette mesure était un emblème de l'ère Trump à la Maison Blanche. Joe Biden a également demandé la mise en place d'un groupe de travail pour que les parents migrants séparés de leurs enfants soient réunis. Cette situation avait provoqué l'émoi dans le pays ces dernières années. Enfin, le président a demandé à son gouvernement de travailler pour naturaliser 9 millions de migrants éligibles à la citoyenneté.  

International

En raison de la pandémie et des nombreux chantiers domestiques qui occupent Joe Biden, celui-ci n'a pas encore organisé de voyage officiel à l'étranger. Pour autant, il a régulièrement communiqué avec les autres chefs d'Etat par téléphone. Parmi les conversations les plus attendues, celle avec le leader chinois Xi Jinping. Assurant que son administration ne serait pas laxiste avec Pékin, il a notamment évoqué les droits humains dans le pays. La Chine est en effet largement critiquée pour sa politique à Hong Kong et le traitement des Ouïghours. Le démocrate s'est également montré ferme avec la Russie, notamment sur le dossier des cyberattaques reprochées à Moscou. 

Mais ce premier mois a également été une période pendant laquelle le nouveau président américain a tenu à rassurer ses alliés. France, Allemagne, Grande-Bretagne ou encore Canada, des discussions ont eu lieu avec les chefs d'Etats des principaux pays amis des Etats-Unis. L'Elysée avait salué «une grande convergence des vues» entre les deux hommes. Et ils devraient être amenés à se retrouver régulièrement, puisque les deux pays sont à la fois alliés et opposés sur un certain nombre de dossiers, comme le nucléaire iranien ou les différents commerciaux entre Washington et l'Union européenne. 

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