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Birmanie : au moins 500 civils ont été tués dans la répression depuis le coup d'Etat

Le nombre de mort augmente rapidement ces derniers jours Le nombre de mort augmente rapidement ces derniers jours. [STR / AFP]

Le sang continue de couler en Birmanie. Alors que 114 personnes ont trouvé la mort samedi 27 mars et que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit ce 31 mars pour trouver une réponse diplomatique, une ONG estime que 500 civils ont été tués par la répression de la junte militaire depuis le coup d'Etat.

L'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP) assure ainsi avoir confirmé 510 décès. Pour autant, le bilan pourrait être beaucoup plus élevé en raison du nombre de personnes portées disparues. Une réponse violente de l'armée qui n'a pas l'effet escompté, puisque les manifestants continuent de se mobiliser contre la prise de pouvoir par la junte, qui a eu lieu le 1er février dernier. 

Les funérailles des manifestants sont même devenues des moments de ralliements puissants. L'on peut notamment y voir des contestataires utiliser le salut à trois doigts, inspiré du film Hunger Game et symbole de résistance face à la tyrannie. 

La Birmanie garde des soutiens

À l'heure actuelle, la réponse des pays voisins ou occidentaux se fait attendre. La France, par l'intermédiaire du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, a assuré lundi qu'elle «poursuivra sans relâche sa mobilisation aux côtés de ses partenaires européens et internationaux pour soutenir les aspirations légitimes du peuple birman». Quelques sanctions ont été mises en place, comme la suspension d'un accord-cadre sur le commerce et les investissements conclus avec les Etats-Unis, mais cela n'a pas été suffisant pour contraindre la junte militaire à lâcher la pression sur les militants. C'est notamment pour cela que le Conseil de sécurité se réunira demain à huis clos sur demande du Royaume-Uni. 

Les discussions ne seront cependant pas facilitées par la Russie et la Chine, qui restent proches du pouvoir birman. Ces pays ont regretté le nombre de morts croissant, tout en assurant que la Birmanie restait un allié. Des représentants venus de Pékin, Moscou ou Delhi étaient d'ailleurs présents lors d'une parade militaire organisée le 27 mars, qui avait pour but de rendre hommage aux forces armées birmanes. Reste donc à savoir si un consensus arrivera malgré tout à être trouvé pour faire diminuer la répression et le nombre de morts dans les jours à venir. 

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