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Joe Biden veut investir 2.000 milliards pour «reconstruire» l'Amérique

Joe Biden a promis d'investir 2.000 milliards de dollars dans les infrastructures. [Jim Watson / AFP]

Ponts, routes, habitations, buildings : tel sera le grand chantier de Joe Biden. Le président américain a promis d'investir 2.000 milliards de dollars dans les infrastructures du pays.

Lors de son discours de présentation à Pittsburgh (Pennsylvanie), mercredi, Joe Biden ne s'en est pas caché : l'objectif est de créer des emplois, mais aussi de concurrencer la Chine. Voire de la surpasser. 

Pour cela, le président propose un plan d'investissements sur huit ans qui «améliorera la qualité de l'air pour les enfants, augmentera le confort des maisons et rendra les entreprises plus compétitives», indique son site.

Dans le détail, 620 milliards de dollars seront dédiés aux transports, ce qui permettra de moderniser 32.000 kilomètres de routes, de réparer 10.000 ponts et de construire des pistes cyclables. Quelque 650 milliards seront alloués aux infrastructures domestiques, et se répartiront entre nouvelles habitations et rénovations d'appartements. Enfin, Joe Biden souhaite investir dans des secteurs respectueux de l'environnement. Il mise pour cela sur le passage à l'électrique de 20% des bus de ramassage scolaire. 

Quel financement ?

Aux Etats-Unis, l'idée fait consensus. Beaucoup d'infrastructures ont été construites dans les années 50 et ont aujourd'hui besoin d'être restaurées. Mais le financement pose problème. 

Joe Biden veut s'appuyer sur une augmentation de l'impôt sur les sociétés, qui passera de 21 à 28%. Les républicains s'y opposent : ils pensent qu'il s'agit d'une trop grosse charge pour les entreprises, et plus largement, d'un investissement trop important dans les infrastructures. 

Joe Biden risque donc d'avoir des difficultés à faire adopter son plan. La majorité démocrate au Congrès est faible. Et si le plan de relance centré sur le Covid-19 (à 2.000 milliards lui aussi) n'a pas posé trop de problèmes, celui-ci devrait être bien plus décrié. 

Mais Pete Buttigieg, ministre des Transports, reste optimiste. «Je pense que nous avons une occasion extraordinaire d'avoir le soutien des deux partis pour voir grand, et faire preuve d'audace sur les infrastructures», a-t-il déclaré.

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