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Fukushima : le Japon va bien jeter les eaux radioactives dans l'océan

La capacité de stockage des eaux à Fukushima est bientôt arrivée à sa limite La capacité de stockage des eaux à Fukushima est bientôt arrivée à sa limite[Kazuhiro NOGI / AFP]

Une mesure polémique. Le gouvernement japonais a fait savoir ce 13 avril qu'il souhaitait déverser les eaux contaminées par la radioactivité de l'usine de Fukushima dans l'océan une fois que celles-ci seraient traitées.

Plus de dix ans après le séisme qui avait entraîné la catastrophe nucléaire, ces eaux sont toujours stockées sur le site de l'usine. Celles-ci avaient été utilisées pour refroidir les réacteurs en 2011, et prennent une place non négligeable, sans qu'aucune solution ne semble satisfaire toutes les parties pour s'en débarrasser. Tepco, l'entreprise qui gère la centrale, pompe également les eaux naturelles souterraines qui s'infiltrent sous l'usine. De sorte que la capacité de stockage pourrait avoir atteint sa limite en 2022.

L'objectif est donc de relâcher progressivement les eaux, désormais traitées mais qui conservent des traces de tritium, dans l'océan. L'opération ne devrait pas commencer avant deux ans. Cependant, le sujet est source de conflits au Japon, notamment avec le secteur de la pêche locale, qui s'inquiète des conséquences potentielles que cela pourrait avoir sur la faune marine, et donc sur leur activité, sans parler de l'image pour leurs produits. Les pays voisins, comme la Chine et la Corée du Sud, sont également largement opposés.  

Pour défendre sa solution visant à relâcher les eaux, Tokyo s'appuie sur l'exemple de plusieurs autres complexes nucléaires, comme celui de Tricastin, en France, qui rejette des eaux contenant des traces de tritium dans les mers ou les fleuves.

À l'heure actuelle, aucune conséquence n'a été repérée sur l'environnement. L'élément radioactif peut en effet être cancérigène pour l'humain, si celui-ci est présent en grande quantité. Le gouvernement a promis de contrôler les rejets pour éviter de dépasser les seuils de références. Mais il n'est pas certain que cela change les vues de l'opinion sur la question.

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