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Comment l'ADN du prince Philip avait contribué à résoudre le mystère des Romanov

Philip était en effet le petit-neveu de la tsarine Alexandra[GERRY PENNY / POOL WPA / AFP]

Pendant près d'un siècle, le massacre de la famille impériale russe était resté un épisode mystérieux de l'histoire et plusieurs spécialistes imaginaient que certains membres y avaient peut-être survécu. C'est l'analyse d'un échantillon ADN du prince Philip qui avait finalement levé le voile sur ce mystère.

Plus d'un an après l'abdication du tsar Nicolas II (contraint d'abandonner son trône après une révolution populaire), la famille impériale russe est exécutée dans l'entresol de la maison d'Ekaterinbourg (Sibérie occidentale) dans laquelle elle était exilée. Les dépouilles - certaines aspergées d'acide, d'autres partiellement brûlées - ont ensuite été enterrées dans un puits de mine, à une quinzaine de kilomètres du lieu d'exécution. 

C'est seulement plusieurs décennies plus tard, en 1991, que ce chapitre de l'histoire a été rouvert, lorsque des restes de deux adultes et de trois jeunes filles ont été retrouvées à Ekaterinbourg. Pour s'assurer que les dépouilles étaient bien celles de la famille impériale, les échantillons ADN de plusieurs têtes couronnées liées de près ou de loin à la famille du tsar Nicolas II, ont été analysés. 

Le sang du prince philip au coeur de l'enquête

Le prince Philip faisait alors partie des personnes sollicitées par les scientifiques. «Nous avons eu la chance d'obtenir des échantillons de sang du prince Philip, le duc d'Edimbourg, qui est un descendant direct de la tsarine Alexandra», expliquait le docteur Gill, impliqué dans ces investigations, en 2018. Philip était en effet le petit-neveu de la tsarine : sa grand-mère Victoria et Alexandra étaient soeurs. 

Les résultats des analyses ADN - celui du prince Philip mais aussi ceux du duc de Fife et de la princesse Xenia Alexandrovna de Russie - ne laissaient plus de place au doute. Les corps retrouvés en Russie étaient bien ceux du tsar, de son épouse et de leurs trois filles. Les restes des deux autres enfants du couple impérial, Alexeï et Maria, n'ont été retrouvés que sept ans plus tard, anéantissant les hypothèses de tous ceux qui espéraient que ces membres avaient survécu au drame. 

Interrogé en 1967, en pleine Guerre froide, à propos de ses liens avec la Russie, le prince Philip avait répondu avec le franc-parler qu'on lui connait : «J'adorerais aller en Russie - même si ces b*tards ont assassiné la moitié de ma famille». 

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