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Climat : les États-Unis et la Chine prêts à coopérer ensemble contre la crise climatique

Ce samedi 17 avril, ils ont annoncé leur souhait commun en faveur de l’environnement. [Ludovic MARIN / AFP]

Alors que les relations entre la Chine et les États-Unis n’ont pas toujours été au beau fixe, il semble que les deux pays aient finalement trouvé un terrain d’entente. Ce samedi 17 avril, ils ont annoncé leur souhait commun en faveur de l’environnement.

« Les États-Unis et la Chine s’engagent à coopérer entre eux et avec d’autres pays pour affronter la crise climatique, qui doit être traitée avec le sérieux et l’urgence qu’elle exige » peut-on lire dans le communiqué signé par John Kerry et son homologue chinois, Xie Zhenhua, au terme de deux jours de pourparlers.

Dans ce texte publié samedi dernier, de multiples voies de coopération entre les deux premières économies mondiales sont énumérées, d’après l’AFP. Washington et Pékin insistent sur « le renforcement de leurs actions respectives et la coopération dans les processus multilatéraux, y compris la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l’Accord de Paris ».

Il est dit que les deux pays ont également l’intention de développer leur stratégie à long terme dans le but d’atteindre la neutralité carbone avant la conférence de Glasgow qui aura lieu en novembre.  Sur le court terme, des mesures appropriées seront prises pour maximiser les « investissements et les financements internationaux » en faveur de la transition énergétique verte dans les pays en développement.

Pour rappel, la Chine est le pays le plus pollueur au monde, suivi de près par les États-Unis. En 2019, Les deux pays industrialisés ont rejeté chacun 9,8 millions de tonnes de CO2 et 4,9 millions de tonnes de CO2. Des émissions de gaz à effet de serre qui s’ajoutent à celles des autres pays et qui provoquent le réchauffement climatique enregistré.

L'objectif des États-Unis

En déplacement la semaine dernière à Shanghai, John Kerry a effectué la première visite officielle en Chine d’un représentant américain depuis la prise de fonction de Joe Biden au poste de président des États-Unis. On comprend que ce voyage a pour but de préparer au mieux le sommet virtuel qui se tiendra la semaine prochaine.

En effet, Joe Biden souhaite réunir 40 dirigeants mondiaux dont le président chinois Xi Jinping, les 22 et 23 avril prochains. Une manière d’affirmer un peu plus le retour des États-Unis au sein de l’Accord de Paris, dont le prédécesseur Donald Trump avait annulé la participation le temps de son mandat.

Si toutefois, la Chine étudie encore la question concernant la venue de leur dirigeant, les deux pays se disent « attendre avec impatience » le sommet environnemental virtuel. De plus l’envoyé spécial américain pour le climat a déclaré lors d’une conférence donné à Seoul « qu’ils espèrent très fort que la Chine y participera ».

Rien n’est encore gagné

John Kerry a également tenu à préciser que « chaque pays prendra ses propres décisions. Nous ne cherchons pas à forcer qui que ce soit. Nous cherchons la coopération ». Et tout en tentant de ne pas pointer du doigt la Chine, l’américain rappelle aussi que le facteur qu’est le charbon dans l’industrie, reste un problème important. Il estime « que la Chine, qui un pays et une économie puissants, doit évoluer ».

Vendredi dernier lors d’une visioconférence depuis Pékin avec John Kerry, le vice-premier ministre chinois, Han Zheng, a déclaré que « la Chine attache une grande importance au dialogue et à la coopération avec les États-Unis sur le changement climatique ».

Cependant, ce dernier n’a pas hésité a lancer un rappel aux Américains en leur proposant « d’attendre qu’ils sauvegardent l’accord, qu’ils assument leurs responsabilités et qu’ils apportent les contributions qui s’imposent ».

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