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La liberté de la presse entravée dans 73% des pays du monde, selon Reporters sans Frontières

Reporters Sans Frontières a publié son classement annuel mondial sur la liberté de la presse Reporters Sans Frontières a publié son classement annuel mondial sur la liberté de la presse[PHILIPPE LOPEZ / AFP]

Un exercice du journalisme toujours plus difficile dans une majorité de pays. Selon le classement annuel mondial de Reporters Sans Frontières (RSF), dans 73% des 180 pays analysés, la liberté de la presse est «gravement entravée» ou «restreinte».

«L’exercice du journalisme, principal vaccin contre le virus de la désinformation, est gravement entravé dans 73 des 180 États du classement établi par RSF et restreint dans 59 autres, soit au total 73 % des pays évalués», indique l’organisation.

Une situation qui s’est aggravée depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 : «Les journalistes sont confrontés à une "fermeture des accès" au terrain comme aux sources d’information, du fait ou au prétexte de la crise sanitaire.» Les enquêtes et la couverture de l’actualité se révèle plus difficiles en Asie, eu Moyen-Orient et dans certains pays d'Europe, selon les données de l’ONG.

Les pays où la liberté de la presse est optimale ou très satisfaisante sont de moins en moins nombreux : seulement 12 pays sur 180, soit 7%, le chiffre le plus bas depuis la mise en place de la méthodologie du classement actuel, précise RSF. On retrouve la Norvège au sommet du podium, pour la cinquième année consécutive, suivie par la Finlande, la Suède et le Danemark.

Les fausses informations sur la pandémie

Cette année, la crise du coronavirus a aussi été propice à la diffusion de fausses informations, parfois par les gouvernements eux-mêmes. C’est ce que relève RSF dans le cas du Brésil, désormais 111ème du classement (-4 par rapport à 2020), et du Venezuela (148ème, -1), dont les gouvernements «ont fait la promotion de médicaments dont l’efficacité n’a jamais été prouvée par le monde médical», faisant notamment référence à l’hydroxychloroquine.

Les attaques récurrentes du président brésilien Jair Bolsonaro contre la presse ont d’ailleurs fait passer le pays de la catégorie «problématique» à «difficile».

La France quant à elle a conservé la même position que l’année dernière, 34ème du classement. RSF dénonce les agressions répétées et les interpellations abusives, notamment lors de manifestations, en Allemagne (13ème), en France, en Italie (41ème) ou encore en Pologne (64ème).

De manière globale, l’Europe et l’Amérique (Nord et Sud) restent toutefois les deux continents les plus favorables à la presse et à l’exercice du journalisme. L’Afrique reste le continent le plus violent à l’égard des journalistes. L’Asie est également relativement mal positionnées : à Hong Kong (80ème), la loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine menace le travail des journalistes. Le Moyen-Orient reste la dernière région du classement, comme les années précédentes.

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