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Terrorisme : le chef de Boko Haram grièvement blessé au Nigéria

Image d’Abubakar Shekau, issue d’une vidéo diffusée le 15 janvier 2018.[Handout / BOKO HARAM / AFP]

Des sources proches des services de renseignement français ont affirmé ce jeudi 20 mai qu’Abubakar Shekau, chef du groupe jihadiste Boko Haram, a été grièvement blessé dans le nord-est du Nigéria, durant une tentative d'enlèvement menée par des terroristes rivaux liés à Daesh.

Selon une première source, il aurait essayé de se suicider dans la forêt de Sambisa, son bastion, plutôt que de tomber entre leurs mains. «Shekau s’est tiré une balle dans la poitrine, et la balle a traversé son épaule», a-t-elle indiqué à l’AFP. L’autre a de son côté affirmé que son état grave est le résultat d’une charge explosive qu’il a activé, alors qu’il était réfugié dans une maison.

Le terroriste s’est retrouvé encerclé, avec certains de ses hommes, après une série de combats menés contre les jihadistes rivaux du groupe Iswap. Selon une des sources, quelques membres restants de Boko Haram ont néanmoins réussi à prendre la fuite, emportant avec eux leur chef grièvement blessé. Les autorités nigériannes n’ont pas encore confirmé l’information, qui s’avérerait très importante dans le contexte terroriste dans cette partie de l’Afrique.

Donné pour mort à plusieurs reprises

Le nord-est du Nigeria fait en effet face à une insurrection jihadiste depuis plus de dix ans. Le conflit a commencé avec les attaques de Boko Haram dès 2009, faisant plus de 40.000 morts et forçant 2 millions de personnes à fuir leur domicile. La violence s'est également étendue au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.

En 2014, Abubakar Shekau et son groupe avaient enlevé près de 300 adolescentes dans un pensionnat à Chibok, suscitant une indignation internationale. Depuis le début de l'insurrection, ce chef jihadiste aussi violent qu'insaisissable a été donné pour mort à plusieurs reprises.

En 2016, Boko Haram s'est scindé en deux, avec d'un côté la faction historique, dirigée par Abubakar Shekau, qui contrôle la région autour de la forêt de Sambisa, et de l'autre l'Iswap, reconnu par Daesh, dont le bastion se trouve autour du lac Tchad. Les deux groupes jihadistes combattent l'armée nigériane, et des affrontements ont également lieu entre eux pour le contrôle du territoire. Ces dernières années, l'Iswap est monté en puissance, gagnant du territoire et lançant des attaques plus sophistiquées, rapporte l’AFP.

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