En direct
A suivre

Inde : le Gange charrie les corps de centaines de victimes du Covid-19

La situation continue de se détériorer en Inde. Mercredi dernier le pays signalait 4529 décès.[SANJAY KANOJIA / AFP]

La situation continue de se détériorer en Inde. Mercredi dernier, le pays signalait 4.529 décès, ce qui représente un triste nouveau record. Et alors que le virus continue de se propager hors des grandes villes, les Indiens n’ont plus d’autres choix que de se tourner vers le Gange pour laisser partir leurs morts.

Au cours des dernières semaines, des centaines de cadavres ont surgi du Gange qui traverse l’état le plus peuplé de l’Inde, l’Uttar Pradesh. «J’ai vu une trentaine de corps amenés à la rivière et immergés ici» a témoigné un prêtre de la ville de Gahmar dans les colonnes du Guardian.

En effet, les familles n’auraient plus les moyens d’acheter du bois pour procéder aux crémations traditionnelles. De plus, en raison d’un trop grand nombre de morts dû au Covid-19, les crématoriums se sont retrouvés submergés.

Dans les campagnes, d’autres Indiens qui n’ont pas d’autres choix, préfèrent enterrer leurs défunts le long du Gange. Plus de 2000 morts ont été recensés par des journalistes déployés sur un tronçon de 1140 kilomètres du fleuve. Les reliefs des corps enfouis dans le sable des rives se dessinent. Mais malheureusement, les dépouilles décomposées se transforment en nourriture pour les chiens errants ou d’autres oiseaux charognards.

La situation est qualifié «d’alarmante» pour les habitants du village de Sauram situé dans le district de Ghazipur. D’autant plus, que certains Indiens utilisent les eaux du Gange pour se laver. 

Les autorités indiennes tentent de maitriser la situation

Mais pour faire face à ce phénomène, les autorités du nord de l’Inde ont décidé d’installer des filets en travers du fleuve, comme l’avait annoncé le ministre des ressources en eau de l’état du Bihar, Sanjay Kumar. Après la découverte de 71 cadavres dans l’État de Bihar, il y a une dizaine de jours, les autorités avaient d’ailleurs renforcé leur patrouilles. 

Sur Twitter, le ministère de Jal Shakti insistait à travers une vidéo partagée pour que «l’arrêt de l’immersion des cadavres et leur retrait des eaux se fassent en toute sécurité, de façon à garantir un suivi de la protection de la qualité de l’eau».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités