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Emmanuel Macron veut «un plan Marshall» pour l'Afrique

Le président français veut éviter un exode massif vers l'Europe. [Ludovic MARIN / AFP]
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Emmanuel Macron veut investir en Afrique. Alors que le chef d'Etat est en Afrique du Sud depuis le 28 mai après un passage au Rwanda, il n'hésite pas à marquer ses ambitions.

Dans un entretien avec le JDD, le président français a en effet largement mis en avant les possibilités sur ce continent «plein de promesses, le plus jeune du monde, le plus vibrant et où tout est possible». Pour autant, il demande que la communauté internationale en prenne conscience et s'organise pour le développement. 

«Il faut y investir massivement au sortir de cette pandémie avec l'équivalent d'un plan Marshall», insiste-t-il. C'est notamment pour cette raison que plusieurs entreprises accompagnaient le chef d'Etat dans son voyage ces derniers jours. 

Mais ce n'est pas la seule demande faite par Emmanuel Macron : «Il faut que la communauté internationale ait la générosité de dire qu'on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir». Ce n'est pas la première fois que le président formule cette demande. Lors d'une allocution télévisée le 14 avril 2020, alors qu'il annonçait une prolongation du confinement à cause de l'épidémie, il appelait déjà à «annuler massivement» la dette des pays africains. 

La menace d'une immigration massive ? 

Mais outre les éventuelles retombées économiques pour la France à long terme, le président s'inquiète d'une conséquence pour l'Europe si rien n'est fait pour soulager le continent. «Si on est complices de l'échec de l'Afrique, on aura des comptes à rendre, mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire», prophétise-t-il.

Pour soutenir son propos, Emmanuel Macron explique que «la plupart» des migrants ne viennent plus des pays éligibles à l'asile : «Il faut donc accélérer le développement économique de ces pays, car c'est ce que veulent ces jeunes. Aucun d'eux ne veut prendre tous les risques, traverser la Méditerranée dans des conditions atroces pour venir travailler chez nous». Reste à savoir s'il trouvera des interlocuteurs suffisamment convaincus pour le suivre dans sa vision d'échange entre l'Europe et l'Afrique pour mener à bien cette politique. 

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