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Burkina Faso : le bilan de l’attaque la plus meurtrière depuis 2015 s’élève à 160 morts

Le bilan de l’attaque qui a frappé le nord du Burkina Faso dans la nuit de vendredi à samedi se monte désormais à au moins 160 victimes. Un précédent bilan faisait état, samedi 5 juin au soir, de 138 morts.

Au total, «160 corps ont été inhumés hier (samedi) dans trois fosses communes par les populations locales (...) dont une vingtaine d'enfants», a déclaré un élu de la région. Un bilan confirmé par une autre source locale qui a précisé que «50 corps ont été enterrés dans chacune des deux fosses communes et 60 corps dans la troisième fossé».

«Ce sont les populations elles-mêmes qui ont procédé à l'enlèvement et à l'enterrement des corps après les avoir rassemblés et transportés» sur des triporteurs, a ajouté cette source.

L'élu local a affirmé que «la situation est encore volatile dans la zone malgré l'annonce d'opérations militaires» et que «les populations continuent à fuir Solhan» pour les agglomérations proches de Sebba et Dori.

Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré ces dernières années de nombreuses attaques attribuées à jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique. Cette zone est proche des frontières avec le Mali et le Niger.

Un deuil de trois jours décreté

Les assaillants ont d'abord visé un poste de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée burkinabè, selon des sources locales. Ils s'en sont ensuite pris aux maisons de Solhan et ont exécuté des habitants.

Selon le gouvernement, «les forces de défense et de sécurité sont à pied d'œuvre pour neutraliser ces terroristes».

Un deuil national de trois jours a débuté samedi en hommage aux victimes de «cette attaque barbare et ignoble», selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui a appelé ses compatriotes «à rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes».

Condamnation à l'internationale

En condamnant samedi cette attaque, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a souligné «la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l'un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable».

L’Union européenne (UE) a également condamné «ces attaques lâches et barbares», appelant «à tout mettre en œuvre pour que leurs auteurs répondent de leurs actes». 

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