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Marseille : quelle est cette algue verte asiatique qui menace les calanques ?

Les calanques de Callelongue particulièrement touchée par le phénomène Les calanques de Callelongue particulièrement touchée par le phénomène[ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Les calanques de Marseille sont-elles en danger ? C'est une possibilité alors que depuis quelques années, des algues envahissent peu à peu le littoral marseillais, menaçant potentiellement la faune et la flore locales.

Pour France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, un plongeur du club Marseille Sports Loisirs Culture assure en effet que le phénomène s'est accéléré cette année, avec plus de 80 centimètres de hauteur gagnés par endroits dans la calanque de Callelongue. 

Le média a contacté un écologue marin, Thierry Thibaut, qui travaille à l'Institut méditerranéen d'océanologie. Selon lui, l'algue est question est une algue asiatique particulièrement invasive, la rugulopteryx okamurae. Son impact réel est encore méconnu sur les écosystèmes, ce qui n'empêche pas les spécialistes de s'inquiéter. 

D'après Thierry Thibaut, c'est l'importation d'huître en provenance du Japon qui a causé l'arrivée de cette algue conquérante sur le littoral marseillais. Jean-Claude Eugène, le plongeur cité plus haut, déclare avoir «peur qu'elle déstabilise la faune, la flore locale». L'autre inquiétude pour les riverains concerne les odeurs libérées par l'algue en cas de forte chaleur. En 2019, des odeurs d'égout avaient infesté la calanque. 

Une contre-attaque de l'écosystème ? 

À noter que Marseille n'est pas la première localité à être touchée par l'expansion de la rugulopteryx okamurae. Depuis 2015, plusieurs études s'attardent sur l'arrivée de l'algue dans le détroit de Gibraltar. D'après l'une d'elles, publiée en février 2020, «les observations préliminaires (...) montre que le processus d'invasion agressive ainsi que les impacts sur l'écologie et le paysage sont sans précédent dans les eaux européennes».  

D'après El Mundo, l'algue a également des conséquences sur l'économie. En 2020, le quotidien espagnol expliquait que la prolifération était telle que des filets de pêche se retrouvaient parfois piégés. José Carlos Gomez, un biologiste de l'université de Séville, expliquait alors que s'il n'y avait pas de solution immédiate pour contrer les algues, l'on pouvait espérer une «contre-attaque» de l'écosystème touché. Reste donc à observer une potentielle réaction dans les calanques marseillaises.  

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