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Une élue américaine s’excuse après avoir comparé le port du masque obligatoire à la Shoah

«Il n'y a rien de comparable» à la Shoah, a admis Marjorie Taylor Greene. «Il n'y a rien de comparable» à la Shoah, a admis Marjorie Taylor Greene. [Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Cette fois-ci, elle s'est rendu compte qu'elle est allée trop loin. Adepte des déclarations choc, l'élue américaine Marjorie Taylor Greene a présenté ses excuses lundi, après avoir comparé il y a quelques semaines le port du masque obligatoire à la Shoah.

«Je suis vraiment désolé d'avoir offensé les gens avec des remarques sur la Shoah», a déclaré la représentante de l'Etat de Géorgie à des journalistes lors d'une conférence de presse devant la Capitole à Washington. «Il n'y a rien de comparable» à cela, a-t-elle ajouté, admettant avoir «fait une erreur».

L'élue républicaine de 47 ans, connue pour être une ardente défenseure de Donald Trump et comme adhérant à de nombreuses théories complotistes, faisait référence à la polémique qu'elle a créée fin mai, avec ses propos lors d'une interview sur un podcast conservateur, au sujet de la décision de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi d'exiger de ses pensionnaires le port du masque contre le Covid-19.

«Vous savez, nous pouvons regarder en arrière, à l'époque où les gens devaient porter une étoile jaune, et où ils étaient traités comme des citoyens de seconde classe, à tel point qu'ils ont été mis dans des trains et emmenés dans des chambres à gaz dans l'Allemagne nazie», avait affirmé Marjorie Taylor Greene. «Et c'est exactement le type d'abus dont parle Nancy Pelosi.»

Une menace de censure à la Chambre

Des déclarations qui avaient provoqué un tollé, y compris dans son propre camp républicain. La comparaison avec l'une des plus grandes tragédies de l'histoire - 6 millions de Juifs tués par les Nazis lors de la Seconde Guerre mondiale - avait notamment été qualifiée d'«épouvantable» par le chef de la minorité républicaine à la Chambre Kevin McCarthy. Ce qui n'avait pas empêché l'élue controversée de filer la métaphore, en faisant par la suite sur Twitter une analogie entre le passeport vaccinal contre le coronavirus et l'étoile jaune.

Le mea-culpa de la représentante de Géorgie, qui a expliqué avoir visité plus tôt lundi le musée de l'Holocauste à Washington et s'être rendue à Auschwitz lorsqu'elle avait 19 ans, survient quelques heures seulement après l'annonce du vote mercredi d'une résolution à la Chambre des représentants, visant à censurer Marjorie Taylor Greene pour ses remarques. En février dernier, elle avait déjà été exclue de plusieurs commissions pour avoir partagé des théories conspirationnistes avant son élection au Congrès en novembre dernier, portant sur plusieurs fusillades meurtrières advenues ces dernières années, les feux en Californie ou le 11-Septembre. Elle ne cache pas non plus son adhésion à la mouvance QAnon, qui croit à l'existence d'un réseau pédo-sataniste d'une élite mondiale contre lequel se battrait Donald Trump.

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