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Joe Biden-Vladimir Poutine : les 3 enjeux de leur première rencontre

Les deux hommes ont beaucoup de sujets à aborder Les deux hommes ont beaucoup de sujets à aborder. [Jim WATSON, Grigory DUKOR / AFP / POOL]

Une première rencontre sous haute tension. Après avoir échangé des mots durs l'un envers l'autre ces derniers mois, Joe Biden et Vladimir Poutine vont se retrouver face-à-face ce 16 juin à Genève.

Des crispations entre les deux hommes sont légitimement attendues. Outre leurs différends politiques, des petites phrases ont été lancées au cours des dernières années. Joe Biden a ainsi qualifié Vladimir Poutine de «tueur» et lui aurait dit qu'il n'avait «pas d'âme» en 2011. Si le Russe n'a pas répondu frontalement, nul doute qu'il n'a pas oublié ces attaques. 

la Lutte contre les cyberattaques 

L'un des principaux sujets qui devrait être abordé concerne les cyberattaques. Des hackers russes s'en sont en effet régulièrement pris à des entreprises américaines, causant plusieurs fois de belles pagailles. L'un des incidents majeurs remonte à début mai, lorsqu'un système d'oléoduc a été victime d'un ransomware, un logiciel malveillant qui prend en otage des données. 

Vladimir Poutine s'est récemment dit prêt à faire un geste en livrant les criminels aux Etats-Unis, à condition que Washington extrade également les hackers américains qui visent la Russie. Dans le Washington Post, Jim Lewis, expert en cybersécurité au Centre des Etudes Stratégiques et Internationales, explique qu'il faudra frapper fort, car la Russie abrite ces cybercriminels depuis des années. «Les Etats-Unis devront décider s'ils ne font rien, et j'inclus les sanctions dans la catégorie "ne rien faire", ou s'ils veulent faire quelque chose qui augmente la pression», assure-t-il.  

La question des droits humains

L'administration de Joe Biden le répète : les droits humains sont au coeur de leurs considérations. Et si l'on en croit les récentes déclarations, la rencontre avec Vladimir Poutine ne devrait pas faire exception. Le président américain a assuré qu'il ne laisserait pas son homologue russe «porter atteinte à ces droits». L'un des dossiers prioritaires sur ce thème n'est autre qu'Alexei Navalny, l'opposant russe condamné à deux ans et demi d'emprisonnement, quelques mois après avoir survécu à une tentative d'empoisonnement. 

Les pays occidentaux ont largement accusé le Kremlin d'être à l'origine de la tentative d'assassinat, et reprochent également à Moscou de vouloir bâillonner toute opposition. Autant de reproches qui sont totalement rejetés par Vladimir Poutine. Reste à savoir si Joe Biden aura une marge de manoeuvre pour imposer un changement de comportement à son homologue.  

le conflit en Ukraine 

La principale inquiétude en Europe depuis le début de l'année se trouve à la frontière entre l'Ukraine et la Russie. Vice-président au début du conflit en 2014, Joe Biden connaît le dossier, et veut éviter une escalade alors que des troupes russes sont toujours sur place d'après Kiev. Moscou avait pourtant promis de retirer la grande majorité d'entre elles. 

Le président américain a promis ce 14 juin devant l'Otan qu'il soutiendrait «l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine». Une phrase qui montre la «ligne rouge» à ne pas franchir pour Vladimir Poutine. Volodymyr Zelensky, président ukrainien, demande plus que cela à Washington, et notamment une adhésion à l'Otan, pour s'assurer une protection plus grande. Cependant, une telle décision pourrait complexifier le dialogue avec la Russie, et n'a donc pas encore été acceptée par l'organisation. 

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