En tant que Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres se charge de tenir certains décomptes tragiques. Dans son rapport annuel, publié lundi 21 juin, il recense notamment 8.521 enfants ayant été enrôlés comme soldats en 2020, dans le monde entier.
Ce document répertorie plus largement l'ensemble des exactions commises sur des enfants dans les conflits armés. D'après les informations de CNN, cela inclut les meurtres, les abus sexuels, l'enlèvement, le recrutement, le refus d'accès à l'aide humanitaire mais aussi le ciblage d'écoles ou d'hôpitaux.
More than 19,300 children affected by war last year were victims of grave violations such as killing, maiming or rape.
Girls and boys have a right to life and health, free from violence and despair. We must protect them at all costs.https://t.co/c7u0ACXvV9 pic.twitter.com/ZJYKDLNoxu— António Guterres (@antonioguterres) June 21, 2021
Au total, l'ONU a répertorié 19.379 enfants victimes de ce genre de sévices, dans 21 conflits. Parmi eux, 8.422 ont été tués ou mutilés. En 2020, la majeure partie de ces exactions contre des enfants ont été commises en Somalie, en République démocratique du Congo, en Afghanistan, en Syrie et au Yémen.
Traditionnellement, ce rapport établissait une «liste noire» répertoriant les différents acteurs des conflits en question, afin de souligner leur participation aux violences contre les enfants. Controversé, ce classement a été remanié dès 2017 afin de répartir les intéressés en deux catégories : ceux qui ont pris des mesures pour protéger les enfants et ceux qui ne l'ont pas fait.
Dans le rapport publié ce lundi pour l'année 2020, l'armée birmane et les forces gouvernementales syriennes apparaissent dans cette deuxième catégorie. La première pour meurtres, mutilations et violences sexuelles, les secondes pour recrutement d'enfants, meurtres, mutilations, violences sexuelles et attaques contre des écoles et des hôpitaux.