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Anders Breivik : comment le terrorisme d'extrême droite a-t-il essaimé en une décennie ?

Anders Breivik a fait des émules après son attentat Anders Breivik a fait des émules après son attentat[JONATHAN NACKSTRAND / AFP]

Anders Behring Breivik n'est pas un cas isolé. Alors que la Norvège commémore ce jeudi 22 juillet les 10 ans des attentats d'Oslo et d'Utoya, dans lesquels 77 personnes ont trouvé la mort, plusieurs autres terroristes d'extrême droite ont entrepris des attaques, notamment en Europe et aux Etats-Unis.

L'exemple le plus marquant ces dernières années provient de Nouvelle-Zélande. En 2019, Brenton Tarrant, un Australien aujourd'hui âgé de 30 ans, s'est attaqué aux fidèles de mosquées à Christchurch. L'homme s'était alors appliqué à tuer 51 personnes le 15 mars dernier en retransmettant ses actes sur les réseaux sociaux. Dans son manifeste long de plusieurs dizaines de pages, le terroriste fait alors référence au «chevalier justicier Breivik», rendant ainsi hommage au Norvégien. 

Si tous les terroristes d'extrême droite ne s'inspirent pas officiellement d'Anders Breivik, l'idéologie est souvent la même. Ceux-ci dénoncent un «grand remplacement», l'immigration musulmane ou la présence d'autres minorités sur le sol national. Dylann Roof, auteur de la tuerie de Charlestone en 2015, avait ainsi expliqué que les Noirs étaient selon lui «le plus gros problème pour les Américains». 

Une priorité du renseignement français

Mais si ces actes pouvaient paraître isolés ces dernières années, les gouvernements de plusieurs nations s'inquiètent. Il semblerait en effet que l'idéologie raciste défendue par certains groupes ait entraîné une radicalisation de manière internationale. Ainsi, le Canada a par exemple désigné le groupe des Proud Boys et trois autres organisations d'extrême droite sur la liste des groupes terroristes

Et la France n'est pas isolée. Comme le rappelle Libération, cinq cellules d'extrême droite ont été démantelées en France depuis 2017 et huit projets d'attentats ont été déjoués. Comme le rappelait La Croix l'Hebdo en mai dernier, cette menace est donc bien présente, même si elle reste inférieure au terrorisme islamiste. Le média expliquait qu'en quatre ans, 36 attentats au total avaient en effet été déjoués par les services de renseignement. Pour autant, dix ans après Anders Breivik, le terrorisme d'ultra-droite figure bien parmi les «enjeux prioritaires» de la Stratégie nationale du renseignement, et si l'on en croit les observateurs, la tendance n'est pas encore près de s'inverser. 

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