L'enjeu est énorme pour Boeing. Ce vendredi 30 juillet, le géant américain de l'aérospatiale réalise un nouveau test de sa capsule Starliner. L'objectif est de l'arrimer à la Station spatiale internationale (ISS). Un échec serait une immense déception pour l'entreprise qui a accumulé du retard sur sa rivale SpaceX.
Le décollage de la fusée Atlas V, qui transporte la capsule, est programmé à 20h53 (heure française) en Floride, aux Etats-Unis. Si tout se déroule correctement, Starliner doit être placée en orbite, et doit rejoindre l'ISS 24h après son envol. L'amarrage se fait automatiquement, et sera à suivre sur la chaîne Youtube de la Nasa.
Ce n'est pas la première fois que Boeing tente de réussir ce vol. En 2019, un essai s'était soldé par un échec, puisque la capsule n'avait pas réussi à atteindre la bonne orbite. Un événement qui avait donc conforté l'avance de SpaceX dans le domaine du transport d'astronautes. En effet, l'entreprise dirigée par Elon Musk a non seulement réussi ses essais avec sa capsule Crew Dragon, mais a d'ores et déjà lancé trois équipages d'astronautes vers l'ISS. En cas de succès, Boeing pourra seulement lancer la phase de test pour un vol habité.
Un mannequin à bord de la capsule
L'échec de la première tentative avait d'ailleurs coûté particulièrement cher à Boeing. L'entreprise avait accepté de payer pour l'ensemble de l'essai, soit une facture estimée à 410 millions de dollars, puisqu'elle s'estimait seule responsable des erreurs. De quoi motiver le géant à régler les problèmes et s'assurer que, cette fois-ci, tout se passe sans encombre.
À noter que la capsule Starliner ne sera pas pour autant totalement vide ce 30 juillet. Elle embarque avec elle un mannequin nommé Rosie, et près de 200 kg de fret. Les astronautes de l'ISS devront débarquer le tout rapidement, puisque la capsule doit revenir sur Terre dès le 5 août. Son atterrissage est prévu dans le désert du Nouveau-Mexique.