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Agé de 100 ans, un ex-gardien de camp de concentration sera jugé en octobre

Les SS ont détenu environ 200.000 personnes dans le camp de concentration de Sachsenhausen. [© Soeren Stache / POOL / AFP]

La justice allemande n'entend pas oublier les exactions du régime nazi. Près de 80 ans après les faits, un ancien gardien du camp de Sachsenhausen, en Allemagne, accusé de «complicité de meurtres», va comparaître à partir de début octobre devant un tribunal.

Malgré son âge, l'homme est poursuivi pour complicité dans 3.518 meurtres de détenus en ayant «sciemment et volontairement» aidé et encouragé de 1942 à 1945 leur mort dans ce camp de concentration basé à Oranienburg, au nord de Berlin. Selon le parquet de Neuruppin, qui l'avait déjà inculpé en février dernier, il serait impliqué dans «la fusillade de prisonniers de guerre soviétiques en 1942», mais aussi la mort de plusieurs prisonniers «par l'utilisation du gaz toxique Zyklon B».

L'affaire est médiatisée outre-Rhin où encore de «nombreux co-plaignants ont le même âge que l'accusé et espèrent que justice soit faite», a souligné Thomas Walther, avocat de plusieurs victimes parties civiles dans ce prochain procès, qui s'exprimait dans le journal Die Welt. Le parquet indique également que, selon un avis médical, l'accusé est en capacité de suivre des audiences.

Un procès qui n'est pas un cas isolé

Ce procès n'est d'ailleurs pas isolé en Allemagne où encore une dizaine d'instructions judiciaires relatives aux crimes nazis sont encore en cours. Ces dernières années, la justice allemande a encore jugé et condamné plusieurs anciens SS et a élargi aux gardiens de camps le chef d'accusation de complicité de meurtre, illustrant la sévérité accrue de sa justice, même si des victimes la jugent très tardive.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, les SS ont détenu environ 200.000 personnes dans le camp de concentration de Sachsenhausen. Environ 20.000 prisonniers y ont été assassinés.

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